Cette décision constitue un revers pour la société-mère Hyundai Motor Group, qui entendait s'appuyer sur cette proposition pour assurer la relève générationnelle et réduire le risque réglementaire.
Hyundai Mobis, qui contrôle le constructeur automobile Hyundai Motor, avait prévu de scinder une partie de ses activités et de les fusionner avec la société de logistique Hyundai Glovis.
Mais Elliott, qui avait fait part de son opposition à ce projet le 11 mai, est parvenu à rallier à sa cause d'autres investisseurs, pour lesquels Hyundai Mobis voulait transférer ses meilleurs actifs à un société qui n'avait que le statut d'affilié et dont le premier actionnaire est le vice-président Chung Eui-son, qui prépare sa succession. Ils estiment aussi que l'opération sous-évalue la filiale.
"La leçon est que les investisseurs n'accepteront plus une restructuration qui n'a pour but que de favoriser une succession", a déclaré Park Sang-in, professeur à l'Université nationale de Séoul. "Cette décision créée des incertitudes concernant la restructuration de Hyundai et d'autres conglomérats familiaux."
Hyundai Mobis a annulé l'assemblée générale du 29 mai au cours de laquelle le projet aurait dû être soumis au vote des actionnaires. L'approbation des deux tiers des présents était nécessaire.
"Hyundai Mobis retirera la proposition dans sa forme actuelle afin de compléter et d'améliorer le plan de restructuration", déclare le directeur général Lim Young-deuk dans une lettre aux actionnaires.
Les membres du conseil d'administration n'ont pas encore discuté de propositions alternatives, notamment en ce qui concerne une éventuelle révision des modalités du plan, a déclaré une source proche du dossier.
Hyundai Motor Group avait annoncé en mars un plan visant à simplifier sa structure actionnariale, répondant ainsi aux voeux du gouvernement et des investisseurs.
Elliott, qui dit détenir plus d'un milliard de dollars d'actions dans trois sociétés de Hyundai Motor Group, avait appelé le groupe à adopter une stratégie de holding et à nommer davantage d'administrateurs indépendants au conseil.
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