Ces nouvelles actions en justice interviennent après un premier cas intervenu plus tôt cette année.
La vérité
"J'espère que les autres victimes, qui ont souffert pendant des décennies comme moi, vont protester aussi et se joindre à nous", a déclaré à la presse un plaignant de 75 ans s'exprimant sous un pseudonyme, Saburo Kita, en venant déposer son dossier auprès du tribunal de Tokyo. Et d'ajouter: "je veux que le gouvernement reconnaisse la vérité et me rende ma vie".
Il demande une indemnisation
Comme des milliers d'autres, M. Kita a été stérilisé à l'adolescence. Lorsqu'il s'est marié quelques années plus tard, il n'a rien dit à sa femme, et ne lui a fait ce terrible aveu que peu avant qu'elle ne décède, en 2013. Il réclame à l'Etat une indemnité de 30 millions de yens (230.000 euros), a précisé son avocat Naoto Sekiya.
Deux autres personnes ont déposé plainte simultanément jeudi dans d'autres régions du Japon.
Une violation de la Constitution
"Le Parlement n'a pas seulement échoué à prendre des mesures (pour abolir cette loi), l'administration aussi a failli en mettant en œuvre des dispositions qui étaient clairement une violation de la Constitution, y compris à l'époque", a souligné M. Sekiya.
Une loi de 1949 qui concerne des milliers de personnes
Les autorités ont reconnu que quelque 16.500 personnes ont subi une intervention chirurgicale pour les empêcher de procréer, dans le cadre de l'application d'une loi instaurée en 1949 et restée en vigueur jusqu'en 1996, qui visait des personnes souffrant de handicap mental héréditaire.
Environ 8.500 personnes ont été opérées avec leur consentement, selon les statistiques officielles, même si des juristes estiment qu'elles ont été "de facto forcées", du fait des pressions exercées sur elles ou leurs familles.
Des cas similaires en Europe
L'Allemagne, la Suède et d'autres pays ont eu des lois eugénistes similaires.
Les victimes qui, ultérieurement, ont effectué maintes démarches auprès des autorités, se sont toujours trouvées confrontées à la même réponse: la procédure était légale à l'époque et n'ouvre droit à aucune compensation.
Le gouvernement s'engage à étudier la question
Toutefois, en mars dernier, des députés se sont engagés à étudier la mise en place de dédommagements pour les personnes concernées.
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