Cameron et l`UE s`accordent pour régler leurs désaccords en février

  25 Décembre 2015    Lu: 981
Cameron et l`UE s`accordent pour régler leurs désaccords en février
David Cameron a tenu un discours d’une quarantaine de minutes sur la renégociation des conditions d’adhésion du Royaume-Uni. Si les désaccords persistent avec l`UE, la volonté politique de trouver un accord permettant d`éviter le Brexit est manifeste.

En arrivant à Bruxelles, David Cameron avait promis de « se battre pour les droits de la Grande-Bretagne toute la nuit ». Le sommet européen du 17 décembre s’est toutefois conclu relativement tôt, vers minuit.

Si aucune décision concrète n`a été prise, plusieurs sources estiment que la réunion était d’une grande importance pour la suite des négociations.

Le président du Conseil, Donald Tusk a également annoncé qu’un « texte concret » serait présenté aux chefs d’État et de gouvernement d’ici le sommet de février, lors duquel de vraies décisions devraient être prises.

Après quelques hésitations, le Premier ministre britannique a convoqué une conférence de presse pour convaincre les médias du succès de son intervention – une stratégie de communication qui aurait fait l’objet d’un accord entre les différents dirigeants réunis déjà très tôt dans la soirée.


« Possibilité d’accord »

« La bonne nouvelle, c’est qu’il y a une possibilité d’accord », a déclaré David Cameron, qui estime que la discussion entre les 28 progresse.

Mais plusieurs points d’achoppement persistent. Donald Tusk, qui présidait la rencontre, a averti sans détour que les États membres considéraient qu’il existait une série de « lignes rouges » à ne pas franchir, utilisant ainsi une expression qui est traditionnellement l’apanage des diplomates britanniques.

L’UE ne semble donc pas disposée à faire trop de concessions sur les sujets sacro-saints de la liberté de circulation et de la non-discrimination entre citoyens européens.

S’il existe une réelle volonté de la part des États membres de parvenir à un accord acceptable pour Londres, « nous devons la clarté à [David] Cameron », soulignait une source diplomatique à quelques heures du sommet. « Il ne faut pas se fourvoyer dans de fausses pistes et de mauvaises solutions. Rien ne serait pire que d’avoir un échange lénifiant. Il serait très utile que [David] Cameron comprenne qu’il y a de réels problèmes et qu’il y a certaines limites qu’on ne pourra pas franchir sans une modification des traités. Personne n’en veut vraiment, et certainement pas dans les délais fixés par [David] Cameron pour tenir son référendum. »

Cette source européenne envisageait des compromis, notamment en ce qui concerne les étudiants étrangers et les allocations versées aux enfants, mais « s’agissant de mesures ouvertement discriminatoires sur la base de nationalité et concernant travailleurs, là on touche à un os très dur. Il faut être assez clair. [David] Cameron doit réfléchir lui-même à des alternatives. » Par ailleurs, « nous serons très attentifs à ne pas mettre d’entraves à la prise de décision nécessaire dans la zone euro. », concluait-elle.

« Possibilité d’accord »

« La bonne nouvelle, c’est qu’il y a une possibilité d’accord », a déclaré David Cameron, qui estime que la discussion entre les 28 progresse.

Mais plusieurs points d’achoppement persistent. Donald Tusk, qui présidait la rencontre, a averti sans détour que les États membres considéraient qu’il existait une série de « lignes rouges » à ne pas franchir, utilisant ainsi une expression qui est traditionnellement l’apanage des diplomates britanniques.

L’UE ne semble donc pas disposée à faire trop de concessions sur les sujets sacro-saints de la liberté de circulation et de la non-discrimination entre citoyens européens.

S’il existe une réelle volonté de la part des États membres de parvenir à un accord acceptable pour Londres, « nous devons la clarté à [David] Cameron », soulignait une source diplomatique à quelques heures du sommet. « Il ne faut pas se fourvoyer dans de fausses pistes et de mauvaises solutions. Rien ne serait pire que d’avoir un échange lénifiant. Il serait très utile que [David] Cameron comprenne qu’il y a de réels problèmes et qu’il y a certaines limites qu’on ne pourra pas franchir sans une modification des traités. Personne n’en veut vraiment, et certainement pas dans les délais fixés par [David] Cameron pour tenir son référendum. »

Cette source européenne envisageait des compromis, notamment en ce qui concerne les étudiants étrangers et les allocations versées aux enfants, mais « s’agissant de mesures ouvertement discriminatoires sur la base de nationalité et concernant travailleurs, là on touche à un os très dur. Il faut être assez clair. [David] Cameron doit réfléchir lui-même à des alternatives. » Par ailleurs, « nous serons très attentifs à ne pas mettre d’entraves à la prise de décision nécessaire dans la zone euro. », concluait-elle.


Pierres d’achoppement

Les avertissements sur la question de la libre-circulation, principale pierre d’achoppement entre Londres et le reste de l’UE, se sont d`ailleurs multipliés lors du sommet. Le Royaume-Uni souhaite empêcher les migrants issus d’autres États membres de profiter de prestations sociales liées à l’emploi pendant quatre ans.

Angela Merkel, qui joue un rôle essentiel dans les discussions européennes, a expliqué aux journalistes qu’« avec de la bonne volonté, on trouve des solutions », avant de nuancer : « nous avons clairement fait savoir que nous étions prêts à faire des compromis, sans toutefois mettre en péril les principes qui constituent l’Europe, qui comprennent la libre circulation et la non-discrimination ».

« Ce ne sera pas facile, surtout en ce qui concerne le quatrième pilier [système social et allocations], mais je pense qu’il existe toujours une volonté de trouver une solution et que nous pouvons y parvenir », a-t-elle ajouté.

Dans le courant de la soirée, plusieurs sources ont assuré à EurActiv que les dirigeants européens souhaitaient envoyer le message que les discussions avaient été dans le sens de David Cameron, même si elles n’aboutissaient pas à grand-chose.

Le président du Conseil s’est adressé aux journalistes un peu après minuit et a expliqué que les autres dirigeants avaient « exprimé leurs inquiétudes » et que le Premier ministre britannique s’était montré « ouvert à [l’adoption de] solutions alternatives », mais « seulement si celles-ci permettent d’atteindre le même objectif ».

Modification des traités

François Hollande a pour sa part soulevé deux autres problèmes, la zone euro et la modification des traités. Le Royaume-Uni tente en effet de protéger le plus possible sa monnaie et la place financière forte de la City de Londres contre le bloc unifié de la zone euro.

« Les questions les plus épineuses sont celles qui ont trait à la zone euro et aux allocations touchées par les travailleurs européens [en Grande-Bretagne] », a-t-il assuré. « Il peut y avoir des ajustements, des compromis, mais les règles et principes européens doivent être respectés. »

« Il faut comprendre que les pays hors de l’euro ne peuvent pas entraver la volonté de la zone euro d’aller de l’avant et le Royaume-Uni ne peut pas ralentir l’intégration de la zone euro », a-t-il martelé.

En ce qui concerne une possible modification des traités, le président français a déclaré ne pas y être favorable, en tout cas pas en ce moment. « [David] Cameron doit montrer à l’opinion publique britannique qu’il obtient des concessions et que les Européens veulent aussi faciliter ce processus de référendum, tout en respectant le droit européen », assure-t-il. « Nous ne voulons pas que cela pousse d’autres pays à remettre en question leur relation avec l’UE, nous devons donc mettre des limites claires. »

Pour autant, assure-t-il, « il n`y a aucune raison de rendre difficile la tâche de ceux qui vont appeler à voter oui au référendum ». Il a par ailleurs estimé que la discussion a été « franche et ouverte ».

AzVision rapporte à l`Euractiv que le contexte est que le Premier ministre britannique, David Cameron a promis de renégocier les relations de son pays avec l`Union européenne. La renégociation sera donc suivie d`un référendum d`ici fin 2017, pour décider si, oui ou non, le Royaume-Uni reste dans l`UE.

S`il obtient les réformes souhaitées, David Cameron fera campagne pour rester dans l`UE. Dans le cas contraire, les conservateurs appelleront à une sortie de l`UE. Cette décision aurait de lourdes conséquences pour le commerce, l`investissement et la position de la Grande-Bretagne sur la scène internationale.

Certains États membres sont prêts à écouter les inquiétudes de David Cameron sur certains sujets comme l`immigration, et à faire des petites concessions pour que la Grande-Bretagne reste dans l`Union.

Néanmoins, les dirigeants européens ont écarté toute possibilité de changer les principes fondamentaux de l`UE, tels que la libre circulation des travailleurs et l`interdiction de la discrimination entre les travailleurs de différents pays de l`UE.

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