L’OPEP prévoit le rétablissement du marché pétrolier, dans les quatre années à venir
Parmi les facteurs majeurs de la réduction des cours de brut, on trouve les défis politiques et le ralentissement de la croissance économique, chez les importants clients du pétrole, dont la Chine et l’Inde. Par ailleurs, une production supérieure à la demande, par certains producteurs, qu`il soit membre ou non-membre de l’OPEP, dont la Russie, contribue, également, à la dégringolade des cours du brut. Alors que l’OPEP est engagée, depuis un an, dans une stratégie de défense de ses parts de marché, elle n’envisage pas une hausse de sa part, à court terme : elle table sur une production totale de 37,4 millions de barils, par jour, pour ses douze membres, en 2020, soit 38,3 % du total, contre 39,2 %, aujourd’hui. La 168ème Réunion ministérielle de l’OPEP a eu lieu, il y a trois semaines, à Vienne.
Les participants à cette réunion ont décidé de maintenir le plafond de production, au niveau de 30 millions de barils, par jour. L’Arabie saoudite produit, actuellement, plus de 10 millions de barils, par jour, ce qui signifie un million et demi de barils de plus, par rapport à sa quotepart. Pour les analystes économiques, les politiques pétrolières erronées de l’Arabie saoudite se trouvent à l’origine de la dégringolade des prix du pétrole. Pendant les trois dernières années, l’Arabie saoudite et certains autres pays arabes, faisant partie de l’OPEP, ont profité des sanctions contre le secteur pétrolier de l’Iran et ont produit et vendu une énorme quantité de brut. Ce sont bien ces mêmes pays, qui cherchent, ces jours-ci, à déclencher une campagne d’intoxication contre le retour de l’Iran, sur le marché pétrolier, alors que l’actuel processus de la chute des cours de brut n’a aucun rapport avec une éventuelle hausse de la production du brut, par l’Iran, à l`avenir.
Dans la foulée, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a fait part de la décision de l’Iran d’augmenter sa production de brut, même si les cours sont en berne. «L’Iran récupèrera sa quotepart, sur les marchés internationaux, la quotepart qu’il avait perdue, en raison des sanctions injustes, à son encontre», a affirmé le ministre iranien.