Détester son collègue au travail, c'est bon pour la productivité

  09 Mai 2018    Lu: 2510
Détester son collègue au travail, c

C’est inévitable : au boulot, il y a forcément un ou une collègue avec qui vous avez moins (voire pas du tout) d’affinités. Il ou elle vous agace profondément, par son manque d’investissement ou par son omniprésence. Cependant, selon une récente étude américaine de l’Université de Caroline du Nord, détester son collègue au travail serait bon pour le dynamisme de l’entreprise… et la productivité !

Rapproche-toi de tes ennemis

Le célèbre adage nous dit de garder nos amis proches et nos ennemis encore plus près. Si c’est pour le travail, on veut bien le croire ! Le fait de détester son/ses collègues a plusieurs répercussions sur notre boulot : on peut aussi bien nourrir une haine secrète envers lui et par conséquent se donner à fond pour vouloir faire mieux, être un meilleur employé et ne pas se rabaisser à son niveau, ou on peut au contraire bougonner dans son coin ou avec ses collègues préférés à la pause café et donc lui consacrer du temps et de l’énergie (qu’on devrait plutôt investir dans ses tâches).

D’ailleurs, vous entretenez une relation un peu hypocrite avec ce collègue, puisque vous restez courtois.e en sa présence pour ne pas ruiner l’atmosphère de travail (et peut-être votre carrière)… Mais vous n’en pensez pas moins ! Et c’est d’ailleurs ce cas de figure qui peut être bon pour la productivité.

« Frenemies »

Frenemies, c’est la jonction de deux mots pourtant opposés : friends (amis) et enemies (ennemis). C’est le fait de détester quelqu’un, mais de façon cordiale. C’est un fait, c’est avéré, mais vous conservez une relation de façade. Shimul Melwani, l’instigateur de notre étude, a donc mis au point une éxpérience pour prouver « les bienfaits » d’avoir un ennemi au boulot.

Il a mis en relation deux groupes de 60 étudiants et a réalisé deux tests. Le premier groupe de 60 étudiants devaient échanger des messages en ligne cordiaux, sans arrières pensées, afin qu’une relation amicale puisse naître. Le deuxième groupe devait plutôt faire en sorte de mettre en avant une certaine compétition, un certain mépris mais sans aller trop loin.

Melwani a ensuite demandé aux participants d’analyser les fautes d’orthographes sur l’article d’un blog. C’est sans surprise que les participants du 2ème groupe ont été plus attentifs et ont rendu un meilleur travail.

C’est ce qu’a voulu faire ressortir Melwani de son expérience : se sentir en compétition avec des collègues pousse à se dépasser, à mieux travailler et cela conduit à une meilleure productivité. Cela ne veut pas pour autant dire qu’il faut à tout prix se trouver un ennemi juré au travail pour obtenir une promotion, mais pensez-y sans culpabiliser !

Source: fourchette-et-bikini.fr


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