Le journal français «La Baule+» publie un reportage sur l’Azerbaïdjan

  03 Mai 2018    Lu: 4641
Le journal français «La Baule+» publie un reportage sur l’Azerbaïdjan

Le journal français «La Baule+» a publié un reportage sur l’Azerbaïdjan.

AzVision présente le texte intégral du reportage dont l’auteur est le journaliste Yannick Urrien.

«L’Azerbaïdjan est l’un des pays ignorés des Français, son peuple a pourtant déjà une longue histoire. Les amoureux des grandes épopées penseront à Gengis Khan, à Marco Polo, à la route de la soie, à Alexandre Dumas, qui a effectué ce long périple qu’il décrit dans son livre «Voyage au Caucase», ou encore au personnage de Michel Strogoff imaginé par Jules Verne. L’Azerbaïdjan est aussi cité par les voyageurs comme la Terre de Feu puisque, depuis des siècles, c’est le pays où des flammes naturelles surgissent de la terre en raison du gaz qui s’embrase lorsqu’il s’échappe du sol… En 1918, la République d’Azerbaïdjan fut l’un des premiers pays au monde à proclamer le droit de vote pour les femmes et à adopter de nombreuses lois en faveur des libertés individuelles. C’est aussi le premier pays musulman qui a instauré la laïcité. Mais en 1922, après deux ans d’occupation par l’Armée rouge, l'Azerbaïdjan fut intégré à l’Union des républiques socialistes soviétiques, c'est-à-dire à l'URSS. Le rideau se ferma pendant près d’un siècle et c’est seulement en 1991 que cet État recouvrit son indépendance.

Un pays stratégique qui assure la sécurité énergétique de l’Europe.

C’est dans les milieux économiques que l’on connaît le mieux l’Azerbaïdjan, qui dispose d’importantes ressources naturelles en pétrole et en gaz. C’est aussi un pays stratégique qui assure la sécurité énergétique de l’Europe. Ses dirigeants politiques ont toujours choisi l’alliance politique avec les États-Unis et, alors que 90 % de la population est musulmane, l’Azerbaïdjan entretient d’excellentes relations avec Israël. La communauté juive y vit totalement en sûreté, tout comme la communauté chrétienne. Il existe de nombreuses et parfois très anciennes églises sur tout le territoire. D’ailleurs, les Azerbaïdjanais déclarent souvent que la religion relève de l’ordre de l’intime et que personne ne se préoccupe de savoir si son voisin est musulman, juif ou chrétien… À ce titre, l’Azerbaïdjan fait figure d’exemple dans le monde. Le droit des femmes y est totalement respecté, semblable à celui des grandes démocraties occidentales. Lorsque l'on se promène, on observe que plus de 90 % des femmes ne sont pas voilées et sont vêtues à l’occidentale. Pourtant, l’Azerbaïdjan a souvent mauvaise presse. Il est même parfois qualifié de « dictature » par certains, car le pays est tenu d’une main ferme par le président Ilham Aliyev qui vient d’être réélu avec plus de 86 % des voix. Une partie de l’opposition, qui accuse le régime d’avoir écarté de nombreux candidats, favorisé des candidatures fantoches et avancé la date des élections, avait appelé au boycott. Mais les partisans d’Ilham Aliyev assurent que le pays a besoin de stabilité et que, grâce à sa politique économique, il a considérablement changé, avec un niveau de développement impressionnant : par exemple, quelques semaines avant l’élection présidentielle, Ilham Aliyev avait annoncé une augmentation générale de 10 % de toutes les aides sociales… Malgré sa réputation controversée, l’Azerbaïdjan ne figure sur aucune liste grise ou noire des organisations gouvernementales. Le Quai d’Orsay et le Département d’État des États-Unis le considèrent comme tout à fait normal. Un haut diplomate français souligne qu’il est même « essentiel » d’entretenir de bonnes relations avec ce pays stratégique. Un professeur azerbaïdjanais, qui connaît bien la politique française, signale que l’accès à Internet est totalement libre dans tout le pays et qu’une jeune nation ne saurait être jugée avec le même regard : « Il y a vingt ans, nous faisions la queue pour avoir du pain, regardez la différence ! Pour l’évolution démocratique, laissez-nous du temps. En France aussi, vous n’êtes pas parfaits... Chaque majorité fait son dé- coupage électoral ou change le mode de scrutin en fonction de ce qui l’arrange. Il y a aussi une barrière pour se présenter à l’élection présidentielle, avec les 500 signatures. Tout le monde sait que les maires craignent les pressions avant de signer pour un candidat et l'on ferme les comptes en banque des partis politiques qui dérangent le système… Alors, l’Azerbaïdjan n’a pas de leçons à recevoir de la part de certains médias français ! » Pourtant au sein du classement de Reporters sans Frontières sur la liberté de la presse, l’Azerbaïdjan figure très loin, à la 162e place, alors que la France se situe au 39e rang et les États-Unis au 43e rang. Pour l’Arabie Saoudite, c'est la 168e place… Les officiels relativisent cette situation : « Pour obtenir un visa de réfugié politique en France, il suffit de dire que l’on est un écrivain ou un journaliste persécuté dans son pays!» Une allusion à la fusillade qui vient de se produire à Toulouse, où un homme se pré- sentant comme un journaliste azéri en exil a été tué, alors que l’enquête de la police a dé- montré que cet individu n’a jamais été journaliste et qu’il était par ailleurs dans le collimateur de certains réseaux criminels. Dans le quotidien Le Monde, un responsable de Reporters sans frontières a précisé que « dans l’arsenal de répression azerbaïdjanaise, qui est bien réelle contre les journalistes, on n’a pas encore vu d’assassinat politique à l’étranger. » L’Azerbaïdjan n’est certes pas un pays idéal et même ses officiels reconnaissent humblement qu’il faut laisser le temps à une démocratie de prendre son envol. Ils sont toujours attentifs aux critiques lorsque celles-ci sont constructives et l'on est bien loin du discours caricatural de la Corée du Nord sur le thème du paradis sur Terre… À l’inverse, l’Azerbaïdjan n’est pas non plus la caricature d’une dictature où des fous sanguinaires massacreraient la population à coups de sabre pendant que des politiciens corrompus et des journalistes véreux se gaveraient de caviar au bord d’une piscine avec des prostituées... Pour les besoins de ce reportage, l’ambassade d’Azerbaïdjan ne nous a d’ailleurs imposé aucune condition : « Venez découvrir le pays, parlez avec les gens et dites simplement ce que vous aurez vu et ressenti...»

Une ville d’excès, un peu trash parfois, mais toujours chic...

En quelques années, le visage de l’Azerbaïdjan a profondément évolué. Le pays tire une grande partie de ses revenus du gaz et du pétrole, et il s’est développé d’une manière incroyable. Quand on se promène dans Bakou, on distingue la vieille ville très touristique, qui évoque les passages des récits des grands voyageurs sur la route de la soie, avec de nombreux restaurants et la célèbre Tour de la Vierge. En quittant les remparts et la cité fortifiée, dont certains aspects ne sont pas sans rappeler le centre de Guérande, on est catapulté au XXIe siècle dans l’une des villes les plus modernes du monde, avec des boutiques de luxe, où les plus grandes marques sont représentées, et de nombreuses rues commerçantes où l’on retrouve toutes les grandes enseignes occidentales. Au pays de l’or noir, on sait aussi faire la fête. On y connaît les embouteillages de voitures de luxe et la vie nocturne locale n'a rien à envier à celle d’Ibiza, avec un nouvel endroit tendance qui se crée pratiquement chaque mois… Après la fête, à La Baule, on va prendre un verre de vin blanc sur le marché : à Bakou, on se rend aussi au marché, mais pour y savourer un petit-déjeuner au caviar… Une ville d’excès, un peu trash parfois, mais toujours chic, car aussi solidement ancrée dans la tradition : c’est Bakou.

Nazim Samadov, vice-ministre de la Culture et du Tourisme de la République d’Azerbaïdjan : « Beaucoup de Français arrivent en Azerbaïdjan avec des stéréotypes véhiculés par les médias… »

La Baule + : Vous êtes francophone, comment avez-vous appris notre langue ?

Nazim Samadov : Je parle assez bien le français puisque j’ai fait mes études à Strasbourg. J’ai soutenu ma thèse en sciences du langage en 2007 à Strasbourg mais, depuis, je n’ai plus eu l’occasion de bien pratiquer mon français… Quelle est la situation du tourisme en Azerbaïdjan ? Je suis vice-ministre de la Culture et du Tourisme, surtout en charge du tourisme et, depuis trois ans, les flux touristiques sont de plus en plus nombreux sur notre marché. Cela nous rend heureux parce que les réformes menées par le président de la République ont eu du succès. Le ministère de la Culture et du Tourisme est en charge du développement touristique, mais il y a aussi d’autres ministères qui sont en charge des différents aspects qui influent sur le tourisme, comme le transport, l’économie, les finances et même les aspects sociaux. Mais toute la coordination est faite par le ministère de la Culture et du Tourisme.

Lorsque l'on évoque Bakou, on pense à ces épopées des grands voyageurs, à la route de la soie, on imagine le long périple de plusieurs mois qu’a dû faire Alexandre Dumas et c’est aussi le rêve autour de la Terre de Feu avec de nombreux livres et films... Cette photographie vous convient-elle ?

L’Azerbaïdjan est un vieux territoire, avec une histoire très profonde, forte, et nous en sommes fiers. Mais, sur le plan touristique, nous nous trouvons dans un carrefour géographique, mais aussi un carrefour des civilisations, puisque c’est sur notre territoire que passait la route de la soie. C’est pour cette raison que le peuple est très tolérant à l’égard des autres cultures, des autres religions, avec une très forte tradition d’hospitalité. C’est aussi en Azerbaïdjan que l’on retrouve toutes les cultures qui enrichissent la culture locale avec une compréhension mutuelle entre les peuples. Le sujet du dialogue interculturel n’est pas un sujet sur lequel nous avons des choses à apprendre, on peut apprendre aux autres, car nous sommes une communauté musulmane avec aussi une communauté chrétienne ou juive et, dans toute l’histoire de l’Azerbaïdjan, les autres religions n’ont jamais eu aucun problème. Cette année, nous célébrons le dixième anniversaire du Processus de Bakou. C’est un terme qui s’est formé au sein des organisations internationales, comme le Conseil de l’Europe ou l’UNESCO, sur la question du dialogue interculturel. Le gouvernement d’Azerbaïdjan est l’initiateur et l’organisateur de forums très importants, dans le monde, pour partager notre expérience avec les autres, car nous vivons dans un monde instable. Regardez : pas loin de nos frontières, on peut voir les résultats négatifs d’absence de dialogue interculturel et de compréhension réciproque.

Nous avons seulement à peu près 7000 touristes français par an.

Vous êtes à plus de cinq heures de vol de Paris. Actuellement, les visiteurs viennent de Russie et des frontières avoisinantes. Où en est le tourisme en provenance de l’Europe, puisque vous ne pouvez pas constituer une destination de court séjour ?

Nous avons un plan marketing pour promouvoir notre pays. Chaque pays a ses priorités dans ce domaine. Ici, les marchés les plus importants viennent des pays voisins, comme la Fédération de Russie, l’Iran, la Turquie ou la Géorgie. Ces pays représentent à peu près 85 % des arrivées touristiques en Azerbaïdjan. C’est normal. Parfois, on peut venir en voiture et traverser la frontière pour un séjour de deux à trois jours, puisque les gens se déplacent assez facilement. Notre deuxième priorité porte sur les pays qui peuvent arriver en Azerbaïdjan par avion, c’est la même priorité pour le ministère du Tourisme en France et, évidemment, le marché européen est très important pour l’Azerbaïdjan parce que c’est un marché de qualité et il est aussi important pour nous de promouvoir notre pays dans cet espace économique et politique. Notre compagnie nationale aérienne a plusieurs vols directs vers les grandes capitales européennes : nous avons des vols directs vers Paris, par exemple. Bien entendu nous voudrions voir davantage de touristes en provenance de France. Grâce au travail des deux ambassades, l’ambassade d’Azerbaïdjan à Paris et l’ambassade de France à Bakou, les relations sont de plus en plus intensives. Malheureusement, pour l’instant, nous avons seulement à peu près 7000 touristes français par an, ce qui ne reflète pas le potentiel existant, mais nous savons qu’il y a des conditions à remplir, comme avoir des guides francophones et des marques hôtelières françaises. Nous travaillons sur ce point pour attirer la clientèle française.

Mais un Français qui baragouine quelques mots d’anglais arrive à se faire comprendre et il est toujours bien reçu à Bakou…

Merci beaucoup ! Alors, je voudrais inciter les Français à venir en famille ou entre amis. Ils peuvent organiser des événements ou des conférences en Azerbaïdjan, nous avons un bureau en charge des conventions qui est très actif, avec de nombreuses conférences internationales, et les Français sont les bienvenus. Ils peuvent découvrir l’Azerbaïdjan, c’est important pour nous, car nous constatons que beaucoup de Français arrivent en Azerbaïdjan avec des stéréotypes véhiculés par les médias : or, on sait que les médias ne font pas une description exacte de la vie en Azerbaïdjan… On entend souvent les Français dire : « Je ne pensais pas que la ville était comme cela, je ne pensais pas que le pays était aussi développé, je ne pensais pas que la population était aussi hospitalière… » C’est pour cette raison que nous pensons que le bouche-à-oreille joue un rôle très important dans la promotion du pays.

Il y a un tourisme de long séjour dans un pays lointain, on s'y prépare parce que l’on sait que l’on n’y retournera peut- être pas, vous apportez cela parce que l’on est vraiment dépaysé. Mais vous pouvez aussi jouer la carte d’un moyen séjour pour un long week-end…

Il y a de nombreuses possibilités. C’est un trajet de plus de cinq heures quand même, donc les gens ont besoin d’avoir plus de temps sur place pour découvrir le pays, c’est-à-dire au moins 3 à 4 jours, au moment des jours fériés en France par exemple. En mars, les 20 et 21, au moment du Nouvel An chez nous, vous pouvez découvrir toute la richesse de la culture azerbaïdjanaise. Vous pouvez aussi varier votre séjour vers la Géorgie en traversant la route de la soie ou en faisant la route d’Alexandre Dumas, qui a visité l’Azerbaïdjan.

Alexandre Dumas a influencé notre vie culturelle et touristique

On en parle encore près de deux siècles plus tard…

Alexandre Dumas a influencé notre vie culturelle et touristique et nous essayons de profiter de cette personnalité, de son trajet, de son œuvre écrite pendant son voyage, pour développer sa route touristique. J’espère que ce sera une route très populaire auprès la clientèle française dans quelques années.

Azad Rahimov, ministre de la Jeunesse et des Sports de la République d’Azerbaïdjan : « Le Grand prix de Bakou de Formule 1 est suivi par plus de 500 millions de téléspectateurs. »

La Baule + : Le Grand prix de Formule 1 est connu dans le monde entier. Que représente cette manifestation pour vous ?

Azad Rahimov : C’est évidemment un événement très important pour nous, mais nous essayons aussi d’organiser d’autres compétitions de la même importance puisque nous avons organisé pour la première fois en 2015 les Jeux européens, avec plus de 6000 sportifs en provenance d’une cinquantaine de pays : c’était un événement majeur pour Bakou. En 2017, nous avons aussi organisé la quatrième édition des Jeux de la solidarité islamique à Bakou, un événement avec plus de 54 nations représentées. Nous avons également organisé les Olympiades d’échecs de Bakou, avec plus de 2000 personnes. Pour revenir à la Formule 1, c’est évidemment une grande compétition qui s’adresse à une couche sociale différente. Le plus important pour nous est que cette manifestation soitsuivie par plus de 500 millions de téléspectateurs dans le monde. J’étais au Brésil, dans une petite ville qui se trouve à deux heures de Rio de Janeiro, je me suis installé dans un café et, quand on m’a demandé d’où je venais, on m’a immédiatement parlé du circuit de Formule 1 de Bakou… Nous avons des retombées médiatiques dans la presse du monde entier, y compris dans les journaux les plus prestigieux.

Quels sont les sports populaires en Azerbaïdjan ?

Évidemment, le football reste un sport très populaire, comme c’est le cas dans le monde entier. Malheureusement, l’équipe nationale se place entre la 80e et la 90e place selon la FIFA... Nous avons un stade olympique, avec une capacité de 70 000 spectateurs, qui est toujours plein lorsqu’il y a une compétition. Nous pratiquons aussi beaucoup la lutte, qui est un sport traditionnel en Azerbaïdjan, tout comme la boxe qui est très populaire, mais également le karaté ou le taekwondo. Par ailleurs, notre équipe féminine de volley est arrivée en quatrième place du classement européen et j’en suis très fier.

Comme je viens de La Baule, une question m’intéresse particulièrement : vous utilisez peu la Mer Caspienne pour le sport ou la plaisance. Pour quelles raisons ?

Je me rappelle, à l’époque soviétique, quand j’étais enfant, il y avait beaucoup de petits bateaux sur la mer et c’était très populaire. Après l’époque soviétique, il y a eu un moment de vide. Il y a eu la reconstruction du grand boulevard et nous n’avons pas envisagé cela à ce moment-là, mais nous avons quand même un espace destiné aux bateaux de plaisance à moteur. Il y a toute une partie du boulevard qui s’est développée, tout est déjà très construit et il n’est plus possible de développer autre chose. Quant à la voile, ce n’est pas possible, car il y a souvent beaucoup trop de vent sur cette zone. Mais nous avons à quelques kilomètres de Bakou une base nautique.

Pour un pays qui a moins de 10 millions d’habitants, c’est un peu disproportionné d’organiser des Jeux Olympiques...

On a souvent évoqué dans la presse une nouvelle candidature de l’Azerbaïdjan aux Jeux Olympiques. Est-ce exact ?

Nous avions déposé notre candidature pour 2016, les Jeux ont été organisés à Rio de Janeiro, mais aussi pour 2020 et c’est Tokyo qui a été retenue. Mais je vais vous donner mon opinion : je pense que pour un pays qui a moins de 10 millions d’habitants, c’est un peu disproportionné d’organiser des Jeux Olympiques... Par exemple, nous avons construit le grand centre aquatique de Bakou, avec plusieurs bassins de compétition, un potentiel de 6000 spectateurs, mais organiser les Jeux n’est pas possible sur ce lieu, car il faudrait deux fois plus de sièges. Donc, si nous voulons le faire, nous devrions construire la même chose en deux à trois fois plus grand, or que ferions-nous d’un tel complexe après les Jeux ? Je me souviens de l’expérience en Grèce, où tout ce qui a été construit pour les Jeux est resté vide et certains complexes sont même détruits aujourd’hui... Lorsque l’on organise un événement, le plus important pour nous, c’est que l’infrastructure profite ensuite à la jeunesse et à la population d’une manière générale. L’autre objectif est évidemment de montrer notre place sur la carte mondiale, puisque l’Azerbaïdjan est un État indépendant depuis seulement 26 ans.

Bakou : le plus grand circuit urbain de Formule 1 du monde…

Chaque année, le dernier weekend d’avril, Bakou accueille le plus grand circuit urbain de Formule 1, avec un tracé atypique qui va du centre historique à la ville moderne. Il faut plusieurs semaines de préparatifs pour la municipalité, avec l’installation de gros blocs de béton et de grillages de protection le long des grandes avenues pour protéger les spectateurs. Le soir, la jeunesse dorée du monde entier assiste à des concerts : cette fois-ci, il y avait notamment Jamiroquai et Christina Aguilera… À cela viennent s’ajouter les plus grands DJs mondiaux qui animent des soirées, comme Martin Solveig, Afrojack ou Axwell Ingrosso…

Sahil Babayev, vice-ministre de l’Économie de la République d’Azerbaïdjan : « Nous ne faisons pas de différence entre les investisseurs étrangers et les investisseurs locaux. »

La Baule + : Quelle est votre politique d’attractivité des investissements étrangers en Azerbaïdjan ?

Sahil Babayev : Traditionnellement, l’Azerbaïdjan a toujours été un pays attractif pour les investisseurs étrangers, surtout à partir de 1995. Depuis cette date, 247,3 milliards de dollars ont été investis en Azerbaïdjan, dont plus de 50 % proviennent des investissements étrangers. Outre ce chiffre, il y a un autre sujet de fierté pour nous : selon la législation azerbaïdjanaise et l’Accord de la promotion et protection mutuelle des investissements, les investisseurs étrangers ont le droit de faire appel à l’arbitrage international. Néanmoins, nous n’avons reçu aucune demande à ce sujet jusqu’à pré- sent. Mais nous allons beaucoup plus loin dans notre approche, puisque nous ne faisons pas de différence entre les investisseurs étrangers et les investisseurs locaux, qui sont à égalité et qui bénéficient des mêmes droits, et nous leur avons présenté le régime national, qui est le régime supérieur. J’ajoute que nous avons signé toutes les conventions internationales dans ce domaine et nous avons aussi établi une base normative bilatérale avec la France (Traité bilatéral d’investissement, double imposition, etc.). Des investisseurs français peuvent profiter des opportunités créées par ces accords. Nous avons parallèlement favorisé l’entrepreneuriat en créant des zones économiques spécialisées, parcs industriels, quartiers industriels, nous avons mis en place des facilités économiques, notamment sur les droits des impôts et de douane, pour que les investisseurs saisissent les opportunités qui leur sont offertes. L’Azerbaïdjan se trouve à un carrefour stratégique majeur, entre le Sud et le Nord, l’Ouest et l’Est, dans un territoire de transit, avec des pays importants qui sont voisins. L’Azerbaïdjan a signé des accords de libre-échange avec neuf pays. Ainsi, il faut bien comprendre que les investissements ne doivent passe calculer sur une population de 10 millions de personnes, mais sur 200 millions, lorsque l’on englobe les pays avoisinants. Autre sujet d’attractivité : la main-d’œuvre est beaucoup moins chère. Tout cela fait que les projets peuvent devenir très rapidement profitables.

Vous évoquez le coût du prix de la main-d’œuvre, or on peut penser que d'ici à quelques années le niveau de vie va progresser et que cela va s’équilibrer avec celui de l’Europe…

Oui, mais la pratique montre que les pays qui se développent à une très grande vitesse sont ceux où le coût de la main-d’œuvre est compétitif. Sur ce point, la croissance de l’Azerbaïdjan a été de 10 % des trois premiers mois de l’année sur le secteur l’industrie non pétrolière, contre une moyenne largement beaucoup plus basse dans les pays européens.

Ainsi, l’Azerbaïdjan semble s’aligner sur les standards européens, notamment en matière de réciprocité…

C’est notre but. Notre volonté est aussi d’amener ici l’expérience européenne avec une législation identique à celle des normes européennes, en respectant les standards techniques et les normes de qualité, et d'être au niveau européen sur de nombreux points. Il existe une coopération productive sur l’application des normes de l’Union européenne dans divers domaines. Jusqu’à présent, la France s’est associée à dix projets de jumelage en Azerbaïdjan, couvrant divers secteurs tels que la standardisation, les impôts, l’agriculture, l’éducation, l’assurance, etc. D’ailleurs, les produits qui sont fabriqués en Azerbaïdjan correspondent déjà aux standards européens.

Où en êtes-vous de votre objectif de ne plus être tributaires des revenus pétroliers ?

Effectivement, la diversification économique est très importante pour nous. En 2007, plus de 70 % de l’économie dépendait du pétrole et, aujourd’hui, nous dépendons à environ 35 % du pétrole. Pour ne pas avoir de choc économique, nous avons essayé de diversifier notre économie, notamment en nous basant sur l’expérience européenne.

En me promenant dans les rues de Bakou, j’ai pu remarquer de nombreuses marques françaises, comme les boulangeries Paul ou le parfumeur Yves Rocher. Les entrepreneurs français de taille moyenne sont-ils les bienvenus en Azerbaïdjan ?

Nous sommes très intéressés par le développement de nos relations avec les entreprises françaises. Nous travaillons déjà avec les Français dans la production de produits chimiques, de produits cosmétiques et bien d’autres aussi. Nous avons 59 entreprises françaises qui sont présentes en Azerbaïdjan avec 2,2 milliards de dollars d’investissements, soit 2 milliards prévus pour le secteur pétrolier et 200 millions pour le non pétrolier. Pour la coopération avec les entreprises françaises, je peux citer Arianespace, Alstom, Systra, CNIM, Airbus… Sur les entreprises que je viens de citer, c’est aussi une demande que nous avons faite avec une capacité d’investissement d’un milliard de dollars de notre part. Mais tous les secteurs d’activités sont les bienvenus ! Parallèlement, l’Azerbaïdjan a déjà investi plus de 150 millions d’euros en France. Nous voulons aussi dépasser le simple cadre des investissements et travailler sur la coopération et le développement. Par exemple, nous souhaitons des joint-ventures entre les entreprises françaises et les entreprises locales pour partager le savoir et travailler ensemble.

Les PME françaises sont traditionnellement parties vers le Sud et l’univers méditerranéen et francophone, tandis que les Allemands sont partis à la conquête de l’Est. Mais on n’observe pas une présence forte des entreprises allemandes en Azerbaïdjan… Donc, il y a une place à prendre pour les Français !

Il y a différents segments de coopération économique. Nous avons récemment créé un comité régional de coopération entre la France et l’Azerbaïdjan. Je préside ce comité avec Christine Moro, secrétaire générale de la Commission nationale de Coopération régionale de la République française. L’idée n’est pas de développer simplement l’investissement à travers le capital, mais surtout la coopé- ration entre des entreprises de taille moyenne, en leur donnant des outils leur permettant de travailler plus facilement ensemble. Des entreprises venues de toute la France peuvent tisser des liens d’entente et de coopé- ration avec des entreprises issues de toutes les régions de l’Azerbaïdjan. Les grandes compagnies n’ont pas forcément besoin d’une aide particulière, elles ont déjà trouvé leur route, mais nous devons aider les petites et moyennes entreprises pour qu’elles puissent travailler ensemble. Déjà, treize villes d’Azerbaïdjan et onze villes, ainsi qu'une région de la France, sont devenues des villes jumelles et ont signé des documents de coopération. Nous organisons aussi chaque année un forum économique entre nos deux pays, une fois à Paris, l’année suivante à Bakou. Nous écoutons les entreprises, nous analysons leurs besoins et nous essayons de trouver les meilleures formules.

Mustafa Babanli, recteur de l’Université d’État du pétrole et de l’industrie et président de l’UFAZ : « Je considère que l’enseignement supérieur français est vraiment l’un des meilleurs. »

La Baule + : Pourquoi ce partenariat universitaire entre l’Azerbaïdjan et la France ?

Mustafa Babanli : D’abord, merci de votre visite en Azerbaïdjan ! Vous prenez du temps pour approfondir l’amélioration des relations entre nos deux pays et votre présence au cours de cette période électorale est très importante. Il y a de nombreux facteurs et je vais tenter d’en distinguer certains. Il y a, depuis longtemps, une volonté très forte de moderniser l’enseignement supérieur dans notre pays en travaillant avec les pays qui se situent dans les meilleurs classements. Il y avait plusieurs options et les plus hautes autorités politiques du pays ont fait le choix de travailler avec la France. Ensuite, le choix de travailler avec l’université de Strasbourg s’est fait assez naturellement puisque cette université a des liens historiques importants avec l’Azerbaïdjan. Au troisième étage de notre université, il y a un grand portrait d’un scientifique azerbaïdjanais qui était le premier doctorant de notre pays à l’université de Strasbourg à la fin du XIXe siècle, en 1884 précisément. Depuis, il y a un véritable tropisme vers Strasbourg, avec beaucoup de jeunes qui vont étudier à Strasbourg, puisque nous avons aujourd’hui plus d’une centaine d’étudiants dans cette université, et c’est la plus grande représentation azerbaïdjanaise en France. L’initiative de l’UFAZ est née à l’initiative du président azerbaïdjanais et du président français. Jusqu’en 2015, le gouvernement azerbaïdjanais a beaucoup investi dans l’envoi de sa jeunesse à l’étranger, surtout en Europe, à travers le financement de nombreuses bourses d’études. Et à partir de 2015, il y a eu un changement stratégique puisque l’idée était de faire venir des experts et des professeurs en Azerbaïdjan en provenance des pays les plus développés. Ce changement de politique permet d’éviter la fuite des cerveaux. Ainsi, la jeunesse azerbaïdjanaise peut bénéficier d’une éducation de qualité sans avoir besoin de quitter le pays. Je voudrais aussi saluer le rôle important d’Alain Beretz, qui était le président de l’université de Strasbourg, et qui est aujourd’hui le directeur général de l’innovation et de la recherche au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en France. Il s’est beaucoup investi dans la création de l’UFAZ et, en plus d’être un scientifique de très grande qualité, c’est une personne qui a mis beaucoup de cœur et d’ouvrage dans ce projet. Aujourd’hui, en Europe, je considère que l’enseignement supérieur français est vraiment l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur. Les Allemands sont évidemment très bons dans certaines disciplines plus techniques, mais il y a une certaine loyauté et un certain dynamisme dans l’approche universitaire en France que j’apprécie beaucoup.

L’Azerbaïdjan est en train de rédiger une nouvelle carte de son développement économique en allant vers d’autres secteurs que ceux du gaz et du pétrole

Vous avez une position géographique stratégique et vous pouvez « faire votre marché » un peu partout. Quelles sont les compétences qui vous intéressent ? Vous êtes situés en face de l’Iran qui peut vous amener des talents en matière de médecine et l’Asie peut vous amener des compétences plus technologiques. Alors, qu’attendez-vous de la France ?

Effectivement, il est indispensable d’identifier les vrais besoins. L’Azerbaïdjan est en train de rédiger une nouvelle carte de son développement économique en allant vers d’autres secteurs que ceux du gaz et du pétrole. Évidemment, on ne peut pas le faire sans le secteur pétrolier et gazier, mais il y a d’autres secteurs importants, comme celui des transports. Nous sommes en contact assez proche avec des compagnies françaises dans ce domaine. Il ne s’agit pas simplement d’acheter, comme commander une rame de métro, mais de se pencher sur le secteur d’une manière générale. Donc, il faut aussi penser aux infrastructures et à la logistique. C’est très important dans le cadre du développement des grands corridors de transport, de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud, et si, à l’avenir, l’Azerbaïdjan pouvait bénéficier de seulement 10 % des échanges qui transitent entre l’Europe et la Chine, cela représenterait déjà deux fois plus que les revenus du pétrole. Pour cela, il faut déjà avoir une politique de bonne entente avec les voisins, c’est- à-dire une politique commune avec des prix qui sont alignés. La stabilité dans la région est très importante. Les infrastructures de transport doivent correspondre aux normes internationales. Il est aussi très important pour nous de nous pencher sur la construction des navires marchands pour le transport sur la Mer Caspienne. Il y a un autre domaine intéressant en mettant en place une coopération triangulaire entre les universités, certaines compagnies, comme dans le domaine de l’aérospatiale, et les compétences dans les nouvelles technologies afin de numériser tous ces savoirs en les utilisant dans différents domaines, comme l’agriculture et l’environnement. Pour cela, il faut renouveler les connaissances et les savoirs. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin d’engager une coopération avec des universités françaises de très haute qualité qui vont nous aider à mettre à jour tous ces savoirs et toutes ces compétences. Selon les statistiques de l’ONU, le marché du travail évolue très vite et nous savons que pour les étudiants qui arrivent en première année de licence, 60 % des spécialités qui sont étudiées en première année n’offriront probablement que très peu d’emplois dans quelques années. Donc, il faut faire évoluer très rapidement les compétences et les savoirs. Mais c’est quelque chose que nous ne pouvons pas faire seuls et c’est la raison pour laquelle je souhaite collaborer avec les pays qui se classent parmi les meilleurs dans le monde en termes de développement économique pour bénéficier de leur aide et de leur expertise.

Jusqu’à présent, on abordait les compétences par étages, comme les transports ou les nouvelles technologies, or tout est en train d’éclater : la voiture autonome doit-elle être classée dans les transports ou dans les nouvelles technologies ? Vous avez en fait cette approche multidisciplinaire…

J’étais à Paris dans les années 2000 au moment du lancement des premières lignes automatisées de métro et j’ai été assez impressionné. C’est d’ailleurs après mes voyages en France que j’ai commencé à établir des contacts avec des scientifiques français et j’ai compris que cette collaboration avec des spécialistes est très importante et nécessaire. Ce qui est vraiment remarquable avec la collaboration que nous avons avec l’université de Strasbourg, c’est que je suis en contact avec des scientifiques avec lesquels nous sommes en train de concevoir des maquettes de Master qui sont réellement nouvelles : par exemple, nous avons quatre parcours de licences, nous sommes en train de réfléchir à un parcours mélangeant la chimie à l’outil informatique et c’est vraiment intéressant, parce que cela permet de ré- pondre à des nouveaux besoins. Il y a un autre domaine très intéressant : c’est l’outil informatique appliqué au secteur agricole. Nous travaillons avec des spécialistes français pour mettre au point des formations qui s’adresseraient aux étudiants de l’UFAZ qui auront fini leur cursus de licence. J’apprécie beaucoup, dans l’échange que j’ai avec mes collègues français, cette coopération assez intuitive.

Vous avancez d’une façon très intuitive, comme si vous vous trouviez dans le noir et que la lumière s’allume au fur et à mesure puisque tout évolue en permanence. Jusqu’à présent, le savoir était centralisé par l’État et c’était valable pour trente ou quarante ans, alors qu’aujourd’hui ce que vous apprenez à vos élèves est déjà dépassé... Comment travaillez-vous avec les entreprises privées, comme les start-up ?

C’est une question très importante, parce que c’est le futur de l’éducation. Si je prenais le temps de vous raconter ce que nous faisons dans le détail, il faudrait plus d’une semaine ! Alors, je vais évoquer quelques points d’une façon synthétique. Il y a dix ans, j’envisageais un développement avec le secteur privé, mais je me suis rendu compte qu’il y avait un manque de confiance entre le secteur privé et le secteur universitaire.

Suite de l’entretien avec Mustafa Babanli, recteur de l’Université d’État du pétrole et de l’industrie et président de l’UFAZ : « J’ai créé très rapidement une école de start-up dans mon université. »

C’était sans doute lié à l’héritage de l’Union soviétique où il y avait une planification très stricte pour les entreprises et une dissociation entre le monde universitaire et le monde des entreprises. Je n’ai pas voulu laisser les choses ainsi. J’ai commencé à étudier ce qui se passait dans les différents pays dans ce domaine, notamment en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne et aux États-Unis. J’ai pu observer que les approches étaient très différentes dans ces quatre pays. L’approche américaine m’a beaucoup impressionné sur le plan du transfert des savoirs dans le domaine des technologies. Aux États-Unis, ils arrivent à créer ensemble des unités communes. Il y a une vraie collaboration entre les chercheurs et les industries, un chercheur américain n’est pas vraiment intéressé à l’idée de faire de la recherche sur papier, il faut que cela soit de la recherche appliquée. J’ai voulu développer cette approche en Azerbaïdjan. J’ai gagné plusieurs projets, mais j’ai senti très rapidement que ce n’était pas facile à mettre en place dans un pays comme l’Azerbaïdjan. Il fallait aussi utiliser le dynamisme des étudiants. Dans la Silicon Valley, j’ai pu observer de nombreux projets de start-up et de coopération universitaire. Je n’ai pas voulu attendre et j’ai créé très rapidement une école de start-up dans mon université en invitant des spécialistes en provenance de différents pays. J’ai déjà organisé deux festivals au sein de l’université pour présenter des projets de start-up, nous en avons une vingtaine qui sont assez concrets, et j’ai pu constater que nos étudiants avaient des idées vraiment très intéressantes. Ensuite, il y a deux ans, j’ai rencontré des présidents d’université en Allemagne. Nous avons pu échanger, j’ai exposé mes idées sur la coopération avec les entreprises, mais les Allemands n’étaient pas d’accord avec moi. J’ai expliqué aux Allemands que j’étudiais les besoins de l’industrie pour essayer de former les étudiants et ils m’ont répondu que c’était déjà dépassé… En effet, en Allemagne, les chercheurs sont formés pour tirer vers le haut toute l’industrie et je leur ai répondu que si j’étais président d’université en Allemagne je ferais sans doute la même chose, mais que, pour l’instant, j’étais président d’université en Azerbaïdjan ! J’étais à Fribourg lorsque l’université a reçu l’ordre d’une industrie allemande pour développer un centre de services de haute technologie. C’est l’industrie qui a financé le centre au sein de l’université. Ils ont développé des produits et, une fois que les produits ont été développés, ils ont été utilisés par l’industrie, mais l’industriel a laissé ce centre de recherche en cadeau à l’université, ce qui représente un montant de 12 millions d’euros sur deux ans.

L’avenir n’appartient-il pas aux petites structures, face aux grands laboratoires de recherche ? En effet, elles font de la recherche et, lorsqu’elles ont trouvé, elles sont rachetées et elles deviennent une division d’une grande entreprise…

Effectivement, il y a la question du lien entre l’industrie et l’université, comme c’est le cas en Allemagne, mais il y a aussi le réseau des pépinières d’idées et de talents. Il faut pouvoir soutenir ces petits projets et il faut que les infrastructures soient installées. Mais c’est justement la direction que prend le gouvernement azerbaïdjanais en investissant beaucoup dans les structures et les équipements. Ce qui est intéressant dans la start-up, c’est la façon dont l’étudiant va s’y investir et s’y intégrer, les qualités qu’il va développer par le travail collectif, avec un regard tourné vers l’avenir... C’est aussi une approche très importante».


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