Cette destruction volontaire des monuments de l’histoire et de la culture du peuple azéri sur le territoire occupé par l’Arménie s’est faite au mépris des dispositions de la Convention de la Hague sur la protection des valeurs culturelles en cas de conflit armé (1954), de la Convention de Paris « Sur la commercialisation illégale des valeurs culturelles » (1970), de la Convention européenne sur la protection de l’héritage archéologique (1992), de la Convention de l’UNESCO sur la protection de l’héritage mondial culturel et naturel (1972).
Ainsi, dans les territoires de l’Azerbaïdjan occupés après l’agression armée de l’Arménie, ont été détruits intentionnellement en les utilisant à des fins militaires : les grottes d’Azokh et de Talgar, (connues pour être l’un des premiers refuges de l’homme) ; les kourganes de Garakepek et d’Uzerliktepe et un certain nombre d’autres dans les districts de Khodjali, d’Agdam, d’Agderine, de Fizûlî et de Jabrayil, ainsi que des cimetières, des sépultures, des monuments funéraires, des mosquées, des lieux de culte, des monuments de l’Albanie du Caucase et d’autres monuments nationaux du peuple azéri dans le territoire des districts occupés de Shusha, de Latchin, de Kelbadjar, de Goubadly, de Zangilan et de Fizûlî.
Sur le territoire de la réserve historique et architecturale de Shusha, les forces armées de l’Etat agresseur ont détruit sauvagement les mosquées d’Achagy et d’Ioukhary Gevkharaga, de Kotcharli, de Mardinli, de Djouma, la maison musée du génial compositeur Uzeyir Hajibeyov, du père fondateur de l’art vocal professionnel azéri Bulbul, le complexe du palais de Khurshudbanu Natavan, les propriétés de Firudin-bek Koctharli, de Zokhrabbekovs, la maison du poète, artiste et scientifique Mir Movsum Nawaba, la majorité des maisons résidentielles construites dans le style national reflétant les particularités de l’architecture orientale de la ville, l’ancien cimetière, la sépulture du grand poète azéri, du vizir du khan de Karabakh le Molla Panakh Vagif, à Agdam – le palais du khan Panakh, la mosquée de Djouma, dans le district de Latchin – les palais de Khamza Sultan et de Soltan Akhmed, les mosquées, les lieux de culte et les sanctuaires, les statues de pierre, les anciennes sépultures, les kourganes, les habitations à caractère historique. Les monuments, dont le transport était possible, ont été transportés en Arménie. Les occupants n’hésitent à pratiquer d’importantes fouilles archéologiques sauvages et à emmèner leur buttin en Arménie.
Sur les terres antiques azéries occupées par l’Arménie – dans le Haut-Karabakh et les districts voisins – il restait: 13 monuments de l’histoire et de la culture mondiales (6 architecturaux et 7 archéologiques), 292 monuments étatiques (119 architecturaux et 173 archéologiques) et 330 monuments d’importance locale (270 architecturaux, 22 monuments archéologiques, 23 jardins, parcs, monuments monumentaux et commémoratifs, 15 échantillons de l’art décoratif). En plus de cela, il restait sur les territoires occupés 22 musées dans lesquels il y avait plus de 40 mille pièces d’exposition, 927 bibliothèques avec un fond de 4,6 millions de livres, 808 clubs, 4 théâtres et 2 salles de concerts, 31 mosquées, 9 palais historiques, 8 parcs de culture et de repos, 4 galeries d’art, 85 écoles de musique, 103200 unités de meubles, 5640 instruments de musiques, 481 appareils de projection, 20 caméras, 423 vidéos magnétoscopes, 5 920 ensembles de vêtements nationaux pour hommes et femmes, 40 ensembles d’amplificateurs de son, 25 attractions importantes et 40 attractions petites.
Le musée du Pain d’Agdam unique dans l’ancienne URSS a été rasé lors du bombardement de la ville, tandis que quelque 13 mille pièces d’exposition de valeur et rares du célèbre musée d’histoire et d’études de la contrée de Kelbadjar ainsi que plus de 5 mille pièces d’exposition du musée d’histoire et d’études de la contrée de Latchin ont été emmenées en Arménie.
Suite à l’occupation de la ville de Shusha, 8 musées, 31 bibliothèques, 17 clubs, 8 maisons de la culture ont été détruits. Ont été systématiquement pillés: 5000 pièces d’exposition du musée d’histoire de la ville de Shusha, 1000 pièces d’exposition de la filiale de Shusha du musée d’État azéri du tapis et de l’art appliqué populaire, du musée d’État d’histoire du Karabakh, du fond des musées commémoratifs du père fondateur de la musique professionnelle azérie, du compositeur Uzeyir Hajibeyov (300 objets), du père fondateur de l’art vocal d’Azerbaïdjan, du grand interprète Bulbul (400 objets), de l’éminent musicien et artiste Mir Movsum Nawaba (100 objets), du musée d’histoire et d’études de la contrée d’Agdam (2000 objets), du musée d’histoire et d’études de la contrée de Goubadly (3000 objets), du musée d’histoire et d’études de la contrée de Zangilan (6000 objets).
Le Musée commémoratif de l’éminent musicien azéri Gurban Pirimov dans le district d’Agdam, les musées d’histoire et d’études de la contrée des districts de Jabrayil, de Fizûlî et de Khodjaly ont été également détruits. Des objets de valeur en relation avec l’histoire et la culture du peuple azéri, des peintures et des sculptures, des tapis azéris mondialement connus, des tapis, des objets commémoratifs de personnalités azéries et d’autres matériels précieux étaient conservés dans les musées détruits par les occupants arméniens. Les fonds des galeries d’art de Shusha, de Latchin et de Goubadly, composés d’oeuvres d’artistes et de sculpteurs azéris célèbres, ont été également pillés.
Les agresseurs arméniens ont emmené de la ville de Shusha sur le territoire de l’Arménie les monuments des grands hommes de la musique azérie Uzeyir Hajibeyov et Bulbul, mais également de la poétesse Khurshudbanu Natavan. Ces monuments ont été mitraillés et endommagés avec des véhicules lourds ce qui contredit toutes les normes morales. Les monuments indiqués ont été emmenés avec beaucoup de difficultés à Bakou où ils sont exposés actuellement au Musée d’Etat azéri des Arts.
On le voit, la dimension des dommages culturels et historiques infligés à Г Azerbaïdjan à la suite de l’occupation arménienne est extrêmement importante. Et c’est avec un cynisme particulier que les agresseurs arméniens ont détruit les objets composant l’héritage culturel de l’Azerbaïdjan comme s’il fallait effacer celui-ci de la surface de la terre. En plus de l’apparition dans le pays, suite à l’occupation militaire par l’Arménie de territoire azéris, d’une grave crise humanitaire, de la destruction de nombreux objets socioéconomiques et d’un sérieux dommage porté à l’économie du pays, un dommage important a été également infligé aux monuments de l’histoire, de la culture matérielle du peuple azéri, et, malheureusement.
Il est actuellement pratiquement impossible d’évaluer tant le prix de ces monuments que le dommage moral infligé au peuple azéri à la suite de ces destructions et de ces pillages. Ces monuments culturels et historiques n’étaient pas seulement des modèles précieux de la culture azérie, ils appartenaient au patrimoine de l’humanité. À la civilisation mondiale.
Source: 1905.az
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