Pour ce faire, cette bête noire de Vladimir Poutine a obtenu la nationalité ukrainienne. D’ailleurs, cette semaine, le nouveau régime de Tbilissi l’a déchu de sa nationalité géorgienne. Pas de quoi émouvoir ce véritable animal politique qui est en train de secouer la classe politique ukrainienne. Mercredi soir, à Kiev, Saakachvili a même lancé un véritable mouvement anti-corruption, une formation qui ne se désigne pas comme un parti mais qui pourrait servir de tremplin au Géorgien pour se tracer un destin en Ukraine.

« Roukh », en langue ukrainienne, « le mouvement », c’est ce mot que Mikheïl Saakachvili a affiché mercredi soir 23 décembre au revers de sa veste pour inaugurer le vaste rassemblement anti-corruption qu’il souhaite voir émerger.

A son appel, plusieurs milliers de personnes se sont réunies, des membres de la société civile, des activistes, des députés réformistes, des gens qui ont été actifs pendant la Révolution et qui estiment que les réformes promises n’ont pas été engagées. Le gouverneur d’Odessa voit ce mouvement comme une plate-forme apolitique rassemblant les porteurs du changement dans toutes les régions et il tape avant tout sur les élites politiques corrompues et sur les pratiques mafieuses de l’oligarchie.

Cependant, lorsqu’on demande aux Ukrainiens qui aimeraient-ils voir comme Premier ministre, le premier nom à émerger est celui de Mikheïl Saakachvili, loin devant Arseni Iatseniouk, sa bête noire, qui n’est plus soutenu que par 1% de l’opinion. A écouter ses conseillers, Mikheïl Saakachvili pourrait être tenté par l’aventure, il est en train de s’allier aux acteurs les plus réformateurs de la société, de s’appuyer sur les revendications qui étaient celles de Maïdan.


Le chemin du pouvoir est encore bien long, mais en Ukraine, en 2016, l’ennemi juré de Vladimir Poutine va sans aucun doute jouer un rôle-clé.

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