Le président américain a imposé des taxes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium, au risque de provoquer une guerre commerciale. Certains de ses partenaires ont cependant été épargnés, dont l'UE, qui bénéficie d'une exemption provisoire jusqu'au 1er mai, en échange d'une demande d'ouverture plus marquée des marchés européens. Le principal conseiller économique de M. Trump, Larry Kudlow, a averti jeudi que cette exemption ne serait prolongée que si les Etats-Unis obtenaient des concessions, évoquant en particulier le secteur automobile. Or, les Européens ne cessent de rappeler qu'ils n'entameront aucune discussion avec Washington sans exemption définitive.
L'UE est "prête à prendre toutes les décisions appropriées" si elle devait être ciblée par les taxes américaines, a rappelé M. Le Maire vendredi. Le président français Emmanuel Macron, qui était à Washington cette semaine pour rencontrer Donald Trump "a été très clair sur le fait que nous voulons une exemption", a insisté le ministre français. "Il a aussi dit très clairement que (...) nous devons construire un nouveau système multilatéral en ce qui concerne le commerce", a-t-il ajouté. Quelques jours après M. Macron, la chancelière allemande Angela Merkel doit elle aussi rencontrer M. Trump vendredi à Washington, avec qui elle évoquera ces tarifs douaniers.
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