Une famille musulmane britannique empêchée par les Etats-Unis de prendre un vol pour Disneyland

  23 Décembre 2015    Lu: 912
Une famille musulmane britannique empêchée par les Etats-Unis de prendre un vol pour Disneyland
L’Oncle Sam discriminerait-il les citoyens musulmans en raison d`une crainte démesurée de la menace terroriste ? C’est en tout cas ce qu’estiment plusieurs britanniques victimes de mésaventures avec les autorités américaines.
Membre d’une famille de 11 personnes, Mohammad Tariq Mahmood voulait se rendre au parc d’attraction Disneyland en Californie avec ses enfants. Mais alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Los Angeles dans un aéroport londonien, les autorités US l’en ont empêché. Celles-ci ne lui ont communiqué aucune justification précise, alors que l’homme détenait pourtant une autorisation de voyage.

Mahmood, qui raconte l’incident dans le quotidien britannique The Guardian, affirme que la compagnie aérienne refuse de lui rembourser le prix du vol, qui lui a pourtant coûté quelques 13 000 dollars. Lui et sa famille auraient également du rapporter tout ce qu’ils avaient acheté dans les boutiques hors-taxes de l’aéroport, duquel ils ont été sortis par la force.

Pour le Britannique, qui explique n’avoir «jamais été aussi embarrassé de sa vie», la raison de sa mésaventure est «évidente» : «c’est à cause des attaques en Amérique [à San Bernardino], ils pensent que tous les musulmans constituent une menace».

Deux jours après avoir vu son voyage annulé, l’un de ses coreligionnaires, Ajmal Mansoor, imam et conférencier anglais, a également été empêché d’embarquer pour New York, dans un incident similaire. Ce dernier a déploré sur Facebook : «Les USA ont le droit de distribuer et d’annuler un visa, je comprends parfaitement cela (...) mais ne transmettre aucune raison rend les gens ordinaires furieux».

Une membre du parti travailliste, Stella Creasy, a évoqué la problématique au parlement britannique, estimant qu’un nombre croissant de musulmans britanniques sont actuellement «trumpés» de la sorte. Elle faisait ainsi référence aux récentes déclarations du candidat à la présidentielle américaine Donald Trump, qui avait promis que s’il était élu, il ne laisserait plus rentrer les musulmans sur le territoire national.

Cette prise de position controversée était survenue après que, le 2 décembre, une fusillade revendiquée par le groupe terroriste Daesh avait fait 14 morts dans la ville de San Bernardino en Californie.

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