Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier, dont c`est le dernier jour de cotation, perdait 23 cents à 34,50 dollars. Le WTI restait proche d`un plus bas depuis mi-février 2009 atteint vendredi (34,29 dollars).
"Les cours du Brent sont tombés à un plus bas depuis 2004 (...) alors que la production mondiale reste à des niveaux record et que le renforcement du dollar depuis la semaine dernière pèse sur la demande", commentait Daniel Papier, courtier chez ETX Capital.
Le renforcement du billet vert depuis mercredi, suite à la hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed), a en effet pesé sur les cours du pétrole car un dollar plus élevé rend plus onéreux les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d`autres devises.
Et sur le plan des fondamentaux du marché, le déséquilibre de l`offre par rapport à la demande reste considérable, comme l`a montré la semaine dernière une forte hausse des stocks de brut aux États-Unis et par une augmentation des puits de pétrole en activité dans le pays, avec 17 puits de plus que la semaine précédente, selon les données de la société de services pétroliers Baker Hughes publiées vendredi.
En effet, l`offre devrait rester surabondante, notamment en provenance des pays membres de l`Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui a décidé début décembre de maintenir sa production inchangée, ainsi que par une série de rapports laissant entendre que les excédents pesant sur le marché seront toujours d`actualité en 2016.
"Il reste évident que la décision de l`Opep de laisser sa production inchangée est motivée par une volonté de regagner des parts de marché, et de pousser ses concurrents (notamment les producteurs de gaz de schiste américains, NDLR) hors du marché", expliquait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Dans ce contexte, "la pression sur les cours est sans relâche", estimaient les analystes de PVM.
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