Iran, la longue marche vers la reprise économique
"Aucune sanction n`est levée" dimanche, a martelé un responsable américain. Les parties de l`accord sur le nucléaire iranien commencent à mettre en œuvre les clauses de l`accord. "Pour nous, il est important qu`ils le fassent bien plutôt que rapidement", a souligné un troisième responsable.
Mais les Iraniens ont tout intérêt à faire vite afin de récupérer les dizaines de milliards de dollars de fonds gelés dans les banques étrangères, et de redonner de l`air à une économie asphyxiée.
De son côté, Téhéran a notifié dimanche à l`Agence internationale de l`énergie atomique (AIEA) qu`il appliquera le Protocole additionnel au Traité de non-prolifération nucléaire, a indiqué l`agence onusienne dans un communiqué.
Depuis la signature en juillet à Vienne, toutes les parties ont rempli leurs obligations. Le Parlement iranien puis un conseil de juristes et religieux l`ont approuvé mardi et mercredi, malgré l`opposition des conservateurs.
Par ailleurs, Paris a déploré jeudi l`essai le 11 octobre par l`Iran d`un nouveau missile longue portée, dénonçant "une claire violation" d`une résolution de l`ONU et de l`esprit de l`accord du 14 juillet.
Pour rassurer la communauté internationale, Téhéran modifiera également son réacteur à eau lourde d`Arak (centre) pour réduire la production de plutonium, autre source possible de matière fissile militaire. Les centrifugeuses sont destinées à enrichir l`uranium.
D`ici là, le directeur général de l`AIEA, Yukiya Amano, doit lui rendre le 15 décembre ses "conclusions finales" sur le respect par Téhéran de ses engagements et donner la cas échéant son feu vert formel à la mise en oeuvre de l`accord.
Tom Shannon, conseiller de John Kerry, et Steve Mull, coordinateur de la mise en oeuvre de l`accord, participeront pour les Etats-Unis, a annoncé John Kerry.