Il s'agit de la première grève que connaît la Principauté d'Andorre depuis 1933. Selon les grévistes, la loi va réduire les droits des fonctionnaires et a été préparée sans consensus malgré plusieurs réunions de négociations.
Des manifestations ont eu lieu aux frontières. Des douaniers ont procédé à des grèves de zèle, tandis qu'un demi-millier de salariés a procédé à des interruptions intermittentes de trafic à la frontière hispano-andorrane, selon les syndicats. Le mouvement a été également très suivi dans l'éducation avec 80% de grévistes chez les enseignants, selon la même source et le gouvernement.
Il a également concerné la police et le monde pénitentiaire. "Il a été démontré que nous sommes tous contre la loi", a affirmé la représentante du syndicat policier CFPA, déplorant que du personnel ne se soit pas joint au mouvement parce qu"il a "eu peur de venir" alors qu"il y a eu des "menaces" et des "pressions". "Nous voulons un peu plus de négociations", a expliqué de son côté le président du Syndicat des Pénitenciers, Sergi Teixeiran.
Le bâtiment administratif du gouvernement a été occupé en solidarité avec les fonctionnaires réquisitionnés pour le service minimum. Les grévistes se sont également concentrés devant le Conseil Général, où se tenait une session parlementaire. Ils y ont sifflé, hué et réclamé la démission du chef du gouvernement, Antoni Marti. "Nous avons commencé à collecter des signatures pour demander la démission du chef de gouvernement et maintenant personne nous arrêtera", a déclaré le porte-parole de la plate-forme syndicale de la fonction publique, Gabriel Ubach, aux médias, estimant qu'Antoni Martí "s'est trompé".
Pour le gouvernement, c'est une loi nécessaire. Le chef du gouvernement, Antoni Martí a insisté sur le fait qu'elle ne diminue pas les droits et que "les fonctionnaires ne feront pas une heure de plus". Il a assuré que cette loi permettra une plus grande flexibilité du travail et que "49 millions d'euros" seront alloués "au cours des 25 prochaines années à l'amélioration des compléments de salaire".
Selon M. Martí, la réforme "honore les fonctionnaires" mais il y a "des demandes" des syndicats qui ne pourront "pas être acceptés", comme par exemple les 35 heures de travail par semaine. La grève se poursuit vendredi avec encore notamment un mouvement de grève du zèle aux frontières pour tous les camions souhaitant accéder en Principauté. (Le Figaro)
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