Les images satellites ont été prises par le programme Landsat d'observation de la Terre de la NASA. Ce qui a permis de repérer cette colonie? Les tâches de guana, excrément d'oiseau teinté de rose à cause de leur alimentation constituée principalement de krill, une petite crevette vivant dans les eaux froides. En effet, les animaux composés de noir et de blanc se confondent facilement avec des rochers.
L'expédition
Si cette population de manchots est restée inconnue aussi longtemps, c'est sans doute à cause de la position bien particulière des îles. Prisonnières des glaces la majorité de l'année, il fallu attendre une brève occasion pour pouvoir y débarquer la mission scientifique. Celle-ci a mis plusieurs années à se préparer, impliquant notamment l'attribution de matériel très spécifique pour résister aux conditions climatiques extrêmes. Le comptage des nids a été effectué en partie manuellement, en partie grâce à l'aide de drônes volant au dessus des oiseaux afin de cartographier leur zone de nidification. Les chercheurs ont ainsi dénombré 751.527 couples!
Deux opportunités uniques
Cette découverte apporte deux opportunités uniques, considérant le fait que les manchots Adélie sont une espèce en voie de disparition. La première consiste à étudier les facteurs qui ont permis à cette colonie de s'accroître alors que les autres vivant dans la même région ont diminué leurs nombres ces dernières années. Pour cause notamment, la fonte des glaces qui détruit leur habitat et la surpêche qui fait disparaître leurs proies. On remarque également des différenciations étonnantes entre les colonies dues à l'absence de prédateurs directs pour les manchots sur les Dangers Islands. La seconde opportunité serait de valider l'extension des zones marines protégées de la région pour y inclure les Dangers Islands et d'augmenter les financements de répertoriation des espèces.
Ce qui est sûr c'est que la nature nous réserve encore bien des surprises!
Tags: