Si les raisons du bâillement sont encore hypothétiques -il servirait à oxygéner le cerveau- on en sait un peu plus sur ce qui en fait une activité de groupe. La bâillement serait une caractéristique sociale et aurait même une fonction importante!
Mais d'abord, bâiller c'est quoi?
Le bâillement est un mouvement d'étirement des muscles utilisés pour la respiration. Il est découpé en trois phases: une inspiration profonde, une courte suspension pendant laquelle les muscles s'étirent et les yeux se ferment et enfin une expiration suivie d'une sensation de détente. Le bâillement est un geste commun à tous les vertébrés et ferait son apparition chez les humains avant même sa naissance.
Les neurones miroirs à l'action
Ceci dit, la transmission du bâillement d'une personne à l'autre serait basée sur l'empathie. Un lien se crée entre notre perception du mouvement d'autrui et notre capacité de mimétisme grâce à l'action de neurones moteurs que l'on appelle les neurones miroirs. Lors de cette identification à autrui, nos gestes sont généralement liés à une inhibition du cerveau moteur. On n'imite pas tout et n'importe quoi! Mais dans le cas du bâillement, ce blocage est levé. Cela serait dû à la nécessité dans un groupe de communiquer un état de vigilance par rapport à l'environnement immédiat. Bâiller réveillerait notre cerveau et nous aiderait à concentrer l'attention du groupe.
Certaines personnes y sont moins sensibles que d'autres mais ce qui est certain c'est que plus nous sommes proches de la personne, plus la possibilité de transmission du bâillement est forte. C'est le cas pour les membres d'une famille mais aussi à l'échelle d'une espèce ou entre espèces semblables.
Et vous?
En écrivant cet article, l'auteur a baillé 14 fois. Effet révélateur ou simulation psychologique?
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