Au Brésil, la plupart des forces de police sont placées sous le contrôle de ces autorités locales. Le portefeuille du nouveau ministère a été confié au ministre de la Défense Raul Jungmann, qui sera remplacé à son poste actuel par le général Joaquin Silva e Luna. C'est la première fois qu'un militaire prend la tête du ministère à la Défense, un portefeuille créé en 1999 seulement au Brésil, qui comptait jusque là un ministère par arme.
"Ce ministère fera des réunions régulières avec les gouverneurs et secrétaires à la sécurité" de chaque Etat, avait dit M. Temer vendredi dernier à la Radio Bandeirantes. "Il va coordonner le domaine du renseignement, car il ne suffit pas de mettre des policiers armés dans les rues, il est nécessaire de démanteler le crime organisé". Mais les contours du décret sur la sécurité à Rio reste encore assez flous. Des craintes se sont exprimées sur les violations possibles des droits de l'Homme par l'armée si elle est aux commandes dans les favelas, zones ou sévissent particulièrement les bandes de narcotrafiquants.
Quelque 8 500 militaires ont déjà été envoyés en renfort en juillet dernier à Rio, sans pour autant freiner l'escalade de la violence. Ils ont pris part depuis à une douzaine d'opérations coup de poing qui ont permis de saisir des armes, de la drogue et de procéder à des arrestations.
La dernière a eu lieu vendredi dernier à Vila Kennedy, Vila Aliança et Coreia, un complexe de favelas violentes de l'ouest de Rio de Janeiro. Elle a été accueillie par une polémique: à la recherche de criminels fugitifs, les soldats ont photographié de nombreux habitants, apparemment en dehors du cadre légal.
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