Actif ou passif, le tabagisme accroît le risque de stérilité et de ménopause précoce

  18 Décembre 2015    Lu: 821
Actif ou passif, le tabagisme accroît le risque de stérilité et de ménopause précoce
Ces conclusions proviennent d’une vaste enquête réalisée auprès de plus de 93.000 Américaines…
Le lien entre le tabagisme et l’infertilité est connu depuis longtemps, mais une nouvelle étude, réalisée par les chercheurs américains du Roswell Park Cancer Institute auprès de 93.676 Américaines, vient le confirmer de manière spectaculaire.

Publiée dans la revue Tobacco Control et relayée par le site Pourquoi Docteur, cette vaste enquête s’est penchée sur les conséquences du tabagisme passif dans la fertilité des femmes, ainsi que sur l’arrivée précoce de la ménopause chez les fumeuses, actives et passives. Ces presque 100.000 femmes étaient toutes ménopausées et âgées de 50 à 79 ans, entre 1993 et 1998.

Les plus grosses fumeuses ménopausées 22 mois plus tôt

Après avoir rassemblé des informations sur leur tabagisme, leur fécondité et l’âge auquel était naturellement survenue leur ménopause, les chercheurs sont arrivés à la conclusion que l’exposition au tabac, active et passive, pouvait accélérer de 26 % l’arrivée de la ménopause avant 50 ans, et augmenter de 14 % les troubles de la fertilité.

Les plus grosses consommatrices de tabac, qui avaient commencé à fumer avant 15 ans, étaient ainsi ménopausées 22 mois plus tôt que les autres, relève Le Parisien. Ce délai était réduit à 18 mois pour celles qui s’étaient mises à fumer plus tard, mais qui consommaient tout de même plus de 25 cigarettes par jour.

Les toxines présentes dans la fumée affectent l’activité hormonale

Les fumeuses passives ayant subi une longue et forte exposition à la fumée de cigarette ont, elles, été ménopausées 13 mois plus tôt que la moyenne. Elles étaient, en outre, davantage exposées (+18 %) au risque de troubles de la fécondité.

Les scientifiques mettent une nouvelle fois en cause les toxines présentes dans la fumée de cigarette, qui affectent considérablement l’activité hormonale. « Ceci est l’une des premières études d’ampleur qui quantifie les méfaits de la fumée passive comme active, et les problèmes de santé qui y sont associés chez les femmes », affirment les chercheurs.

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