Selon le site My-Pharma.info, qui publie depuis deux ans un classement des kebabs en marge de celui plus global sur la malbouffe (d’ailleurs, le titre de la «pire ville» revient à Bordeaux), c’est bien Metz qui compte le plus de restauration kebab pour 1.000 habitants, avec 50 établissements répertoriés, devant Clermont-Ferrand et Amiens.
Une base limitée
Pour établir ce classement, My-Pharma s’est appuyé sur « la base de données la plus fiable actuellement en France, le site annuaire Kebab-frites. Même si on prévient qu’il ne recense que 80 % des kebabs du pays. Là où on a totalement la maîtrise des résultats, c’est notre classement sur les enseignes de fast-food », indique Emmanuel Paolacci. Le cofondateur de My-Pharma explique que les résultats sont recoupés tant que possible par Google Maps ou les Pages jaunes. Avec la difficulté de trouver des réponses différentes selon si l’on écrit « döner » ou « kebab », voire un «grec».
« Chaque région a sa propre dénomination. Pour moi, cela s’appelle döner-kebab en raison de l’influence de l’Allemagne, pays d’où il est originaire. »
Ce qui pouvait concorder avec la capitale messine de la création germano-turque, puisque territoire frontalier avec l’Allemagne.
Sauf que… impossible de retrouver la trace des 50 établissements en question dans l’annuaire de Kebab-frites. Seule une trentaine figure dans la liste. Emmanuel Paolacci est un peu embêté et va probablement réexaminer le classement.
Une « rue des Kebabs » tout de même
Il n’empêche qu’à Metz, la rue de Paris a été officieusement rebaptisée « rue des Kebabs », en raison des nombreux établissements de restauration qui s’y sont installés. Parmi eux, le Palais du kebab. « Beaucoup se désignent comme kebab mais ils ne font pas que ça. Ce sont des snacks, ils font des tacos, des pizzas. Dans notre rue, il y a une quinzaine d’enseignes, mais que deux qui font vraiment du kebab », décrit Gurkan Kocabey, l’un des gérants du Palais du kebab ouvert depuis 1995, et qui a vu les enseignes « ouvrir une par une. Avant, il n’y avait que des bars ou garages ».
Ils sont nombreux et tous semblent trouver leur clientèle. Quelle est la clé du succès à Metz ? Au Palais du kebab, on mise sur la qualité. « On fait tout nous-même, la sauce blanche, l’assaisonnement des viandes, ce n’est pas industriel », répond le co-gérant.
Et de poursuivre : « On fait le suivi, les analyses de nos produits. Avant on demandait le meilleur, maintenant on demande le moins cher… mais certains ne savent même plus ce qu’ils mangent comme viande ! Nous, on garantit la propreté, même à grande échelle. » Comme les soirs de matches au stade Saint-Symphorien, où le Palais du kebab tente de remonter le moral des supporters (oui, ça va pas fort pour le FC Metz).