Martin Schulz avait annoncé déjà la semaine dernière son intention de renoncer à ce poste. Il entendait alors passer le relais à la tête du parti en crise à Andrea Nahles, actuelle présidente du groupe parlementaire ud SPD, et ce dans plusieurs semaines seulement, afin de devenir ministre des Affaires étrangères du futur gouvernement d'Angela Merkel.
En quelques jours, ce scénario a été remis en cause. Martin Schulz a d'abord dû renoncer au poste de chef de la diplomatie face aux critiques de sa base qui lui reprochait de trop penser à sa carrière personnelle et de revenir sur une promesse. Martin Schulz avait en effet affirmé fin 2017, après une défaite aux élections législatives, qu'il ne ferait jamais partie d'un gouvernement sous la direction de la chancelière conservatrice. Sa prétention à devenir le futur chef de la diplomatie lui a aussi attiré les foudres de l'actuel occupant du poste, Sigmar Gabriel, un autre cacique du SPD.
Martin Schulz a reconnu mardi soir que la présidence du parti était un "poste difficile" qui "ne procure pas seulement du plaisir. J'ai connu des hauts et des bas à ce poste comme rarement", a-t-il ajouté.
Autre difficulté: il était prévu qu'Andrea Nahles prenne dès mardi la succession de Martin Schulz, d'abord par intérim, puis officiellement via une nomination lors d'un congrès au printemps. Mais plusieurs responsables et fédérations régionales du parti s'y sont opposés. Ils ont demandé qu'Andrea Nahles attende de se soumettre au vote d'un congrès du parti pour occuper le poste suprême.
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