«C'est deux fois plus difficile (de participer aux JO) lorsque le sport se mêle à des événements (...) qui lui sont étrangers, avec la politique ou autre chose», a regretté le président russe lors d'un discours devant les sportifs considérés «propres» par le Comité international olympique (CIO) et autorisés à concourir sous bannière neutre aux JO d'Hiver. «Cela crée des conditions très difficiles pour atteindre un résultat», a-t-il reconnu. «Pardonnez-nous de ne pas avoir pu vous protéger de cela», a déclaré le président russe, peu coutumier des mea culpa.
Engluée dans un vaste scandale de dopage institutionnalisé dans le sport entre 2011 et 2015, et notamment lors des JO-2014 de Sotchi, la Russie a été suspendue le 5 décembre des jeux Olympiques de Pyeongchang (9 au 25 février) en Corée du Sud. L'instance suprême de l'olympisme a toutefois laissé la porte ouverte aux sportifs russes «propres», autorisés à participer sous bannière olympique et l'appellation «athlète olympique de Russie».
Un panel dirigé par l'ancienne ministre française des Sports, Valérie Fourneyron, a autorisé 169 sportifs à concourir, excluant certains athlètes de premier plan, comme la légende du short-track Viktor Ahn, qui n'avaient pourtant pas été testés positifs. Promettant de «soutenir (les) sportifs qui ne peuvent pas se rendre aux jeux Olympiques», Vladimir Poutine a souligné que «certaines choses sont étranges» concernant les exclusions de certains athlètes. «La question se pose: que sommes-nous en train de combattre: le dopage, ou quelque chose d'autre? Nous aimerions le savoir», a-t-il déclaré. «Nous espérons que nous aurons une discussion substantielle avec nos collègues des organisations internationales (antidopage) et que nous pourrons le découvrir».