Mort de Kamprad: cinq choses à savoir sur Ikea

  29 Janvier 2018    Lu: 2185
Mort de Kamprad: cinq choses à savoir sur Ikea
Voici cinq choses à savoir sur le fondateur du géant de l'ameublement décédé à l'âge de 91 ans.

Un riche acronyme

Ikea, que le groupe écrit en lettres capitales, est un acronyme, sans conteste l'un des plus célèbres de l'économie mondialisée: «Ingvar Kamprad Elmtaryd Agunnaryd». Elmtaryd est le nom de la ferme des parents Kamprad dans le Småland, province méridionale de la Suède dont les habitants ont la réputation d'être aussi économes que besogneux. Agunnaryd est le nom de son village natal. La valeur de la marque a triplé depuis 2000 et vaut près de 20 milliards de dollars (18,7 milliards de francs) selon le classement 2017 du cabinet Interbrand dominé par Apple, pointant en 25e position, à deux longueurs du géant suédois du prêt-à-porter H&M.

Le fisc prodigue

S'il a gagné ses premiers milliards en Suède où le bois est à ceux qui sont venus de la campagne ce que le formica représente pour les nouveaux citadins français, Ingvar Kamprad renâcle à y payer l'impôt. En 1973, il quitte la Suède pour le Danemark, puis la Suisse. Il ne reviendra sur ses terres natales qu'en 2014 pour s'acquitter d'un impôt symbolique de six millions de couronnes (quelque 700'000 francs au cours actuel). L'essentiel de son patrimoine est ailleurs, car il a créé de nombreuses fondations et holdings aux liens complexes. Ikea, société de droit néerlandais, est, elle, dans le viseur de la Commission européenne qui a ouvert une enquête en décembre pour savoir si le groupe a bénéficié d'avantages fiscaux indus de la part des Pays-Bas. «Les impôts que nous payons constituent un élément important de notre engagement économique et social», répond Ikea dans son rapport d'activité 2017. Le groupe affirme avoir payé l'an dernier 1,3 milliard d'euros (1,51 milliard de francs) d'impôts au niveau mondial.

Catalogue best-seller

Diffusé pour la première fois en 1951, le catalogue Ikea est aujourd'hui diffusé à 250 millions d'exemplaires, davantage que la Bible dit-on, dans une trentaine de langues sur une cinquantaine de marchés. L'édition 2018 est envoyée à trois millions de foyers suédois sur dix millions d'habitants. En 2012, la marque avait dû faire amende honorable après avoir effacé les femmes de son catalogue en Arabie saoudite. Cette bourde avait choqué en Suède, pays épris d'égalité entre les sexes.

Billy, étagère star

On doit le fameux concept du meuble démontable à un employé de l'entreprise qui, au milieu des années 1950, s'aventure à retirer les pieds d'une table pour la faire entrer dans une voiture sans l'érafler. Selon le même principe, les étagères Billy, superstars du catalogue, sont livrées dans un carton plat, plan de montage et visserie compris. Dessinée par Gillis Lundgren et commercialisée dès 1979, Billy s'est vendue à des dizaines de millions d'unités et s'écoule encore au rythme d'une toutes les dix secondes. «J'ai réalisé les premières esquisses de Billy sur une serviette. Elle s'est malheureusement perdue», racontait Gillis Lundgren en 2009 pour une brochure anniversaire. «Ingvar parlait et moi je dessinais.»

Boulettes de viande

En 2017, les activités restauration d'Ikea (restaurants, bistrots, épiceries, etc.) ont généré 1,8 milliard d'euros de chiffre d'affaires. Plat traditionnel suédois, les boulettes de viande («köttbullar» en suédois), avec leur variante végétarienne, sont une référence universelle de l'enseigne qui tente néanmoins de diversifier son offre localement. En 2015, le groupe a décortiqué les habitudes alimentaires et désirs de 11'000 personnes à Shanghaï, à New York, à Berlin et à Londres. Ikea sert aussi 100 millions de tasses de café chaque année.


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