Il a abordé l'opération militaire Rameau d'olivier lancée samedi par l'Armée turque à Afrin, dans le Nord-ouest de la Syrie.
«Aujourd'hui, nos forces de sécurité mènent l'une des plus grandes luttes de notre histoire contemporaine aussi bien l'intérieur de notre pays qu'en dehors», s'est félicité le président.
Il a insisté sur le fait que le but principal de son pays à travers ces opérations est de «garantir sa sécurité nationale, et de contribuer à préserver l'intégrité territoriale de la Syrie et la sécurité du peuple syrien».
Par ainsi, il a souligné que la Turquie n'a jamais convoité, et ne convoitera jamais le territoire d'un autre État.
«L'opération d'Afrin se terminera, tout comme celle du Bouclier de l'Euphrate, dès qu'elle atteindra ses objectifs, a-t-il fait savoir. Nous nous retirerons de la région, dès que l'affaire sera terminée. Nous n'avons pas l'intention d'y rester. Nous n'allons pas demander l'autorisation d'aucune partie.»
Il s'est aussi attaqué aux détracteurs de l'opération, déclarant à ce propos: «Certains individus cherchent à manipuler les faits en annonçant que nos opérations 'viseraient les Kurdes'. J'insiste clairement: Nous n'avons aucun problème avec nos concitoyens kurdes et il ne s'agit pas d'un corridor kurde. Le but est de détruire le corridor de terrorisme.»
Erdogan a dit qu'on verra bientôt, dès lors que l'organisation terroriste est éliminée, que «nos frères Kurdes, Arabes et Turkmènes nous remercieront le plus».
«Aucun de ceux qui critiquent la Turquie pour les opérations légitimes qu'elle mène, ne se soucie de la résolution des problèmes et de l'avenir du peuple syrien», a-t-il martelé.
Le président turc a aussi commenté les réactions des pays étrangers, dont celle des États-Unis.
«Certains estiment, surtout les États-Unis, c'est intéressant d'ailleurs, que 'la durée doit être déterminée et ne doit pas être très longue', a fait savoir Erdogan. Je demande aux États-Unis, quand est-ce que cette durée se terminera en Afghanistan? Vous êtes entrés en Irak avant notre arrivée au pouvoir. Vous y êtes toujours.»
Erdogan a aussi rappelé que les États-Unis ont envoyé 5 000 camions chargés d'armes, de munitions et de véhicules blindés aux organisations terroristes en Syrie, branches du PKK, et que ce pays dispose de vingt bases militaires en Syrie.
Par la suite, il a fait remarquer que personne ne sait «quelle ville américaine ou européenne viseront demain les roquettes qui visaient Reyhanli (Sud de la Turquie) hier».
Le chef de l'État s'est aussi félicité de la croissance économique de son pays, qui a été d'un taux de 11,1% au troisième trimestre de 2017, et a critiqué les agences de notation financières qui annonçaient des estimations beaucoup plus faibles, de manière manipulatrice.
«L'opération épique [Rameau d'olivier] que nous menons avec réussite n'aura aucun impact négatif sur notre économie», a conclu Erdogan.
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