Venezuela: la présidentielle devrait avoir lieu au second semestre 2018

  20 Janvier 2018    Lu: 929
Venezuela: la présidentielle devrait avoir lieu au second semestre 2018
L'élection présidentielle au Venezuela, pays secoué par une violente crise politico-économique, devrait avoir lieu au second semestre 2018, selon un brouillon de l'accord des négociations entre le gouvernement et l'opposition.
"L'élection présidentielle aura lieu au second semestre" de 2018, peut-on lire sur la première page du texte exhibé vendredi soir par Jorge Rodriguez, principal négociateur du gouvernement, face aux caméras à Saint-Domingue, siège des discussions délocalisées entre les deux camps.

"Voici le brouillon de l'accord et nous sommes en train de travailler dessus de manière intense", a-t-il déclaré en montrant le document daté du 2 décembre, au lendemain de la reprise des pourparlers. Ce responsable n'a en revanche pas explicité le contenu du texte.

La présidentielle, à laquelle le socialiste Nicolas Maduro a dit qu'il se représenterait, est officiellement prévue en décembre 2018. Mais certains experts estimaient jusqu'à présent qu'elle pourrait être avancée au premier trimestre, le camp au pouvoir souhaitant profiter de sa dynamique électorale favorable.

Les adversaires du président socialiste Nicolas Maduro reprochent également au gouvernement d'avoir insinué que les négociateurs de la MUD avaient livré aux autorités l'ex-policier rebelle Oscar Perez, abattu lundi dans une opération policière pour le capturer à Caracas. La "Table de l'unité démocratique" (MUD) réunit les trois principaux partis de l'opposition vénézuélienne.

En conséquence, les négociateurs de la MUD, mécontents également de l'absence des ministres des Affaires étrangères du Chili et du Mexique qu'ils avaient invités en tant que facilitateurs du dialogue, se sont pour le moment retiré des pourparlers.

Les représentants du gouvernement vénézuéliens, eux, sont venus à Saint-Domingue et ont eu des discussions avec certains des facilitateurs. Une nouvelle date de discussions doit être arrêtée.

Le président Maduro a évoqué vendredi la possibilité que l'opposition décide de ne plus participer aux discussions de Saint-Domingue sous l'influence, selon lui, des Etats-Unis. Et il l'a avertie que cela n'empêcherait pas le pouvoir de mener à bien ses projets.

"Ils ont reçu hier l'ordre de l'impérialisme et de la droite mondiale de ne pas venir dialoguer", a affirmé M. Maduro au palais présidentiel à Caracas. "Tant pis pour vous, parce que personne ne nous arrêtera", a-t-il déclaré à l'adresse de l'opposition.

Le président s'est dit prêt à signer un "préaccord" proposé par les ministres latino-américains des Affaires étrangères impliqués dans les pourparlers de Saint-Domingue et qui est en cours de discussion.

"Je suis prêt à le signer et à l'appliquer, mais si vous ne voulez pas le signer, je continuerai à avancer et rien ni personne ne nous arrêtera. J'appelle le peuple au combat", a lancé M. Maduro.

Dans ce pays pétrolier en plein naufrage économique, le chavisme (du nom du défunt Hugo Chavez, président de 1999 à 2013) est arrivé renforcé à cette nouvelle séquence de discussions, après avoir décroché une nouvelle victoire électorale lors du scrutin municipal de décembre, largement boycotté par l'opposition.

Ce succès a conforté Nicolas Maduro dans son souhait de briguer un nouveau mandat en 2018.

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