Un scandale de plus
Ces pressions pour "tomber enceinte à tour de rôle" avaient déjà fait l’objet d’un scandale majeur, il y a quatre ans, dans le milieu hospitalier Sud-Coréen. À l’époque, 17% des infirmières interrogées avaient confié que leur hiérarchie les obligeait à attendre leur tour pour faire des enfants.
Avec ces pressions et les écarts salariaux entre les femmes et les hommes comptant parmi les plus importants des pays développés, il n'est pas étonnant, dans un tel environnement professionnel, que la Corée du Sud affiche un taux d’emploi des femmes particulièrement bas (58%).
L'un des plus bas taux de natalité au monde
Par ailleurs, les horaires de travail sont notoirement interminables et donc complètement incompatibles avec les horaires des crèches. Selon un sondage, en Corée du Sud, un tiers seulement des salariées du privé retournent travailler après avoir donné naissance. Pourtant, les jeunes Sud-Coréennes sont très éduquées : près de 80% des 25-35 ans ont fait des études supérieures, contre seulement 72% des hommes.
Une autre conséquence de ce patriarcat est le très bas taux de natalité dans le pays - l'un des plus bas au monde - avec 1,2 enfant par femme. Confrontées à ce choix imposé, entre carrière et enfants, de plus en plus de femmes privilégient leur carrière.
L'ambitieux plan de Séoul
Le gouvernement a compris que la situation était grave : la main d’œuvre Sud-Coréenne a commencé à diminuer depuis 2016, ce qui va se traduire par une baisse de l’activité économique du pays. En décembre, Séoul a annoncé un plan ambitieux : obliger les grandes entreprises à construire des crèches, garantir les salaires pendant les congés maternité et augmenter leur durée. Mais, des mesures de ce type ont déjà été mises en œuvre, sans beaucoup d'effets. Il faudrait un changement dans les mentalités. (Franceinfo)
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