Actuellement, la capacité totale de production dans la province septentrionale de Kirkouk est de 420.000 barils par jour, selon Bagdad. Mais seulement 120.000 barils par jour sont effectivement produits et les exportations sont à l'arrêt.
A partir de 2014, dans le chaos créé par la percée du groupe Etat islamique (EI), les Kurdes s'étaient emparés des champs et de l'ensemble des installations pétrolières de Kirkouk après avoir raccordé peu avant un oléoduc vers la Turquie, pour court-circuiter les exportations irakiennes.
L'oléoduc tenu par les autorités centrales à Bagdad était alors déjà hors d'usage. Un plan a été lancé en octobre pour le remettre en état mais les experts estiment que cela pourrait prendre jusqu'à deux ans.
Le ministère du Pétrole irakien avait signé un contrat de consultant avec BP en 2013 pour étudier les réserves et trouver les moyens de développer le champ de Baba Gargar, le plus vieux d'Irak --dont l'exploitation remonte à 1927--, et celui de Havana, dans la province de Kirkouk.
BP avait établi une base dans la région pour effectuer cette tâche mais avait dû cesser son travail lorsque les combattants kurdes (peshmergas) s'étaient emparés des champs.
En décembre, alors qu'il annonçait la "victoire" sur l'EI, l'Irak a enregistré un pic des exportations de pétrole.
Le pays, deuxième producteur de brut de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a exporté en décembre 109,6 millions de barils, un record sur l'ensemble de l'année 2017, selon les chiffres du ministère du Pétrole.
Ces exportations ont également généré les plus importants revenus de l'année, avec près de 6,5 milliards de dollars au prix de 59,3 dollars le baril.
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