Un magasin situé à Gamagori, au centre du Japon, a vendu cinq fugu sans en avoir extrait le foie, partie qui peut contenir de la tétrodotoxine, un poison violent contre lequel il n'existe aucun antidote.
Trois d'entre eux ont été localisés mais deux autres restent introuvables, a indiqué à l'AFP un responsable de la préfecture, Koji Takayanagi. «Nous appelons les résidents à ne pas manger de fugu en utilisant le système d'alerte de la ville de Gamagori», qui diffuse le message par le biais de haut-parleurs, a-t-il précisé. «Manger du foie de fugu peut paralyser les nerfs-moteurs, et dans le cas le plus grave, causer un arrêt respiratoire menant à la mort», ont rappelé les autorités locales.
De l'avis des connaisseurs, le picotement provoqué sur les lèvres au contact d'une goutte infinitésimale du poison ajoute au plaisir de la dégustation de ce mets de prix à la chair sucrée qui, lorsqu'il est débarrassé de ses parties dangereuses (foie, ovaires, intestins et peau selon les cas) peut être consommé cru (sashimi) ou cuit.
Il faut environ cinq ans à un cuisinier pour obtenir son examen d'agrément à la préparation du fugu, une règlementation très stricte qui explique le nombre relativement faible d'accidents mortels. On en recense plusieurs chaque année au Japon, des dizaines d'autres personnes souffrant d'effets secondaires, selon le ministère de la Santé.
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