"Dans une grande ville comme Kinshasa, avec dix à douze millions d'habitants, avec les pluies, avec les inondations, le risque de la propagation de cette épidémie est très haut", a déclaré le docteur Matshidiso R. Moeti, directrice Afrique de l'OMS lors d'un point de presse.
Depuis le début de la maladie en novembre, on a enregistré "531 cas, avec 32 décès", a précisé le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Sylvain Yuma Ramazani.
La maladie a atteint 21 des 35 zones de santé de la capitale, et "la situation est grave", a-t-il ajouté.
L'OMS affirme avoir livré 11 tonnes de médicaments aux autorités congolaises (antibiotiques, produits contre la déshydratation).
L'épicentre de la maladie est au camp Luka, un quartier déshérité du centre de Kinshasa, marqué par la promiscuité, l'absence de toilettes, le manque d'adduction d'eau.
Au camp Luka, l'organisation Médecins sans frontières a installé une de ses deux unités de traitement depuis la semaine dernière.
Les inondations à Kinshasa ont été provoquées par des pluies torrentielles dans la nuit du 3 au 4 janvier, avec une réplique dimanche 7 janvier, faisant au total 48 morts, selon les autorités.
L'épidémie de choléra frappe 23 des 26 provinces de la RDC depuis 2017 avec "près de 50.000 cas, et autour de 1.000 décès", selon MSF.
Il s'agirait de la pire épidémie de choléra dans le pays depuis 1994.
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