Le New York Times a consacré une page à l'actualité belge ce mercredi. Le quotidien se penche sur la personnalité de Theo Francken et la controverse née de l'affaire des réfugiés soudanais, dont le rapatriement dans un pays à risque a suscité la colère de l'opposition et des associations de défense des droits de l'homme.
"Celui que ses détracteurs surnomment le Trump flamand", épingle le journal, n'a en effet pas hésité à collaborer avec l'ambassade soudanaise en Belgique pour identifier et expulser les demandeurs d'asile issus de cet État, pourtant l'un des pires en matière de respect des droits de l'homme.
Le New York Times décrit le contexte, les manquements, l'absence d'interprète lors de la procédure et les risques qu'encouraient les ressortissants soudanais lors de leur retour au pays. Il pointe également l'entêtement du Secrétaire d'État et sa ferme volonté de garder le même cap sur ce dossier, malgré le tollé suscité et les appels à la démission.
Il donne ensuite la parole à Eric Van Rompuy, député CD&V et donc membre de la coalition fédérale. Il s'était déjà distingué récemment pour ses propos peu amènes à l'égard de Charles Michel, "marionnette de la N-VA".
"Sa rhétorique est celle d'un populiste de droite, un profil similaire à celui de Trump", confie le président de la Commission des Finances de la Chambre au New York Times. "Il ridiculise ses détracteurs sur les réseaux sociaux, se plaint de 'fake news', polarise le débat public et divise l'opinion", conclut le parlementaire CD&V.
Le New York Times évoque aussi la stratégie machiavélique sous-jacente: l'avantage que pourrait tirer la N-VA d'une démission de Theo Francken et l'exploitation d'un retrait du gouvernement fédéral dans la foulée en vue des prochaines élections législatives. Une position ferme sur l'immigration, un refus de se soumettre aux critiques de la gauche, bref une manoeuvre dont le parti nationaliste flamand pourrait sortir vainqueur.
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