95% d'échecs
Pour Rachael Hartley, 95 à 97% des régimes destinés uniquement à perdre du poids échouent. "Je voyais soit des clients qui arrivaient à perdre du poids et le reprenaient inévitablement, soit le chiffre de leur balance ne bougeait pas", confie la spécialiste américaine. "Si une approche n'est pas réalisable pour un grand nombre de personnes, pourquoi s'en prendre aux individus et pas à la méthode?"
Sumner Brooks, de Portland (Oregon), observe également le même schéma: "La perte de poids est toujours suivie d'un regain de poids. Dans un cercle typique de régime, une personne perd du poids à court terme, puis reprend du poids, ressent de la honte et de culpabilité et refait un régime. Je refuse de faire subir ce cycle sournois à mes clients."
Christy Harrison, une coach new-yorkaise, ne conseille jamais à ses clients de supprimer un aliment en particulier ou d'éviter un certain type d'aliments. "C'est la seule manière d'aider vraiment les gens, en leur apprenant à honorer les signaux et les désirs de leur corps. Pas en suivant des règles."
Démonter les mythes
Pour Marci Evans, une nutrionniste du Massachusetts, il est important de démonter les mythes autour des régimes et de dénoncer notamment leurs effets néfastes, comme le fait de compter ses calories. "Notre culture définit le concept de santé en termes de taille et d'apparence. Il faut réécrire tout ça."
Le poids idéal n'existe pas
Wendy Lopez, de New York, ne croit pas non plus aux restrictions alimentaires. "Mangez des aliments nourrissants, maintenez un mode de vie actif et vivez votre meilleure vie. Votre poids va se stabiliser où il se stabilise, et ce ne sera peut-être pas le "poids idéal" que vous aviez imaginé. Et devinez quoi? Ce n'est pas grave. Vous ne devez pas atteindre ce poids idéal pour vivre la meilleure et la plus saine des vies."
Pendant des années, Dana Sturtevant a essayé d'aider ses clients à perdre du poids. "Mais j'ai vite perdu mes illusions et eu le sentiment de faire plus de mal que de bien", explique cette diététicienne de Portland. "Il existe de nombreuses études qui prouvent que l'on peut changer de style de vie sans penser à son poids. Je veux que les gens sachent qu'ils ne sont pas cassés et que ce n'est par leur faute si leur régime ne marche pas."
Pas de mauvais aliment
Pour Aaron Flores, un spécialiste californien, tous les aliments doivent être considérés sur le même plan au niveau émotionnel. "Ils sont évidemment différents sur le plan nutritionnel, mais au niveau des émotions, il n'y a pas de mauvais ou de bon aliment. En apprenant à faire confiance à leur corps, mes clients se rendent compte qu'ils ont en fait beaucoup de sagesse sur les effets physiques de certains aliments."
Glenys Oyston, de Los Angeles, a connu dans sa vie personnelle des problèmes de poids et de contrôle extrême. "Un jour, j'ai décidé que je ne voulais plus jamais avoir faim, ou continuer à me sentir mal à propos de mon corps." Selon cette experte, il est important de comprendre pourquoi une personne désire perdre du poids. "Nous vivons dans une société qui n'encourage pas l'acceptation de son corps."
Exit la balance
Julie Duffy Dillon, de Greensboro, n'utilise pas de balance pour mesurer le progrès de ses clients. "Pour la plupart des gens, monter sur une balance n'a rien à voir avec la santé et ça ne fait qu'entretenir des attitudes malsaines sur l'image corporelle et l'estime de soi.
La nutritionniste Jessica Jones aide ses clients à se concentrer sur les habitudes saines qu'ils ont déjà dans leur vie et à reconnaître celles qui les empêchent d'atteindre leurs buts. "En se détournant complètement du poids, mes clients découvrent qu'ils peuvent enfin faire la paix avec la nourriture, mieux comprendre et apprécier leur corps."
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