Carmen Franco Polo restait la présidente d'honneur de la Fondation nationale Francisco Franco, créée pour célébrer la figure du « Généralissime, Caudillo par la grâce de Dieu », mort de maladie en 1975 après trente-six ans au pouvoir. Jusqu'à l'année dernière, quand elle sortait d'une messe à la mémoire de son père, les participants faisaient encore le salut fasciste sur le parvis de l'église, en plein Madrid. « Mon père, c'est à l'Histoire de le juger, pas à moi », s'est-elle justifiée cette année dans l'épilogue d'une biographie romancée – autorisée – écrite par Nieves Herrero sur la base de conversations avec elle. « Quand on me dit qu'il était un dictateur, je ne le nie pas, mais ça ne me plaît pas parce que c'est dit souvent comme une insulte alors que, pour moi, ça ne semble pas si grave », a-t-elle ajouté, après avoir toujours – discrètement – défendu l'œuvre de son père.
Carmen Franco, à laquelle le roi Juan Carlos 1er avait décerné le titre de « duchesse de Franco », était la mère de sept enfants et de nombreux petits-enfants. La famille se voit régulièrement reprocher de profiter de la fortune opaque du dictateur – dont de très nombreux biens immobiliers –- que des journalistes ont évaluée en centaines de millions d'euros.
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