Le roi de Jordanie offre un tableau de Jérusalem au pape François

  19 Décembre 2017    Lu: 735
Le roi de Jordanie offre un tableau de Jérusalem au pape François
Le roi Abdallah II de Jordanie, reçu mardi par le pape François, lui a offert un tableau de la vieille ville de Jérusalem, où figure le dôme du Rocher et l'église du Saint-Sépulcre dominée par sa croix.
"Mon cher ami et frère", a déclaré le roi en saluant le pape au début de leur entretien, dans un climat cordial, ont constaté des journalistes présents.

Le pape argentin s'était rendu en Jordanie en mai 2014 dans le cadre d'un voyage au Moyen-Orient qui l'avait ensuite conduit à Jérusalem. Il avait alors appelé au "libre accès" de tous les croyants juifs, musulmans et chrétiens aux lieux saints à Jérusalem.

Le gouvernement de Jordanie, pays gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem, a dénoncé comme "une violation du droit international" la décision du président américain Donald Trump de reconnaître la Ville sainte comme capitale d'Israël.

Le pape François avait exprimé sa préoccupation lors de cette décision controversée et appelé au "respect du statu quo" de Jérusalem, en conformité avec les résolutions des Nations unies.

Pour son tête-à-tête d'une vingtaine de minutes dans le palais du Vatican, le roi était accompagné de son cousin et conseiller, le prince de Jordanie Ghazi bin Muhammad bin Talal.

Ce dernier avait été il y a 10 ans à l'origine d'une lettre ouverte de 138 religieux, dignitaires et intellectuels musulmans du monde entier, sunnites et chiites, invitant les représentants des différences confessions chrétiennes au dialogue sur des bases éthiques et théologiques.

L'initiative était intervenue un an après la crise provoquée par le "discours de Ratisbonne" de Benoît XVI, en septembre 2006, qui avait paru assimiler islam et violence.

Israël a pris le contrôle de la partie orientale de Jérusalem pendant la guerre de 1967. Mais la communauté internationale a jusqu'à présent considéré que le statut final de la ville, qu'Israéliens et Palestiniens revendiquent comme capitale, devait être négocié.

Dans la vieille ville, le Saint-Sépulcre est le plus important sanctuaire de la chrétienté, bâti sur le lieu où, selon la tradition chrétienne, Jésus a été crucifié puis mis au tombeau.
L'esplanade des Mosquées, où se trouvent le dôme du Rocher et la mosquée al-Aqsa, est le troisième lieu saint de l'islam.
En contrebas se trouve le mur des Lamentations, dernier vestige du Second temple juif détruit en 70 après JC par les Romains, lieu sacré de prière pour les juifs.

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