Les journalistes envoyés en zones hostiles sont certes mieux formés et on assiste à une prise de conscience croissante de la nécessité de mieux protéger les reporters, qui s'est traduite par la mise en place de campagnes par les organisations internationales et par les médias eux-mêmes. Cependant, cette diminution reflète également l'abandon par les journalistes des pays devenus trop dangereux. D'autres changent de profession pour se préserver.
La Syrie, pays le plus meurtrier pour la presse
La Syrie, avec 12 journalistes tués en 2017, reste le pays le plus meurtrier pour la presse depuis 2012. Suivent le Mexique (11 morts), l'Afghanistan (9) et l'Irak (8). Les Philippines font leur entrée dans le top 5 avec quatre journalistes exécutés. "Ce n'est pas parce que vous êtes journalistes que vous serez préservés des assassinats si vous êtes un fils de pute", avait d'ailleurs menacé le président Rodrigo Duterte, élu en mai 2016 et connu pour sa politique violente et controversée en matière de lutte contre la drogue.
Au Mexique, les 11 reporters assassinés ont tous été sciemment visés à cause de leur profession. Narcotrafiquants et pouvoirs locaux corrompus ont notamment dicté la mort de Javier Valdez Cárdenas, collaborateur de l'AFP, en mai dernier.
Sur les 65 professionnels ayant trouvé la mort en 2017, 60% ont été délibérément réduits au silence. Les 26 autres ont été tués sur le terrain, victimes collatérales d'un contexte meurtrier marqué par des bombardements ou des attentats, par exemple.
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