L’Arménie doit répondre sur le massacre de Khodjaly, MAE de Turquie

  15 Décembre 2017    Lu: 1289
L’Arménie doit répondre sur le massacre de Khodjaly, MAE de Turquie
Le ministère turc des Affaires étrangères a répondu à la déclaration du ministre arménien des Affaires étrangères Edward Nalbandian sur les protocoles signés entre les deux pays à Zurich, en Suisse, en 2009.
« Dans sa déclaration lors de sa visite à Athènes le 13 décembre 2017, M. Edward Nalbandian, Ministre des Affaires étrangères de l’Arménie, a tenu pour responsable la Turquie du retard dans la ratification des protocoles signés entre la Turquie et l’Arménie le 10 octobre 2009 à Zurich. Nous déplorons ces propos qui ne reflètent pas la vérité et visent à induire en erreur l’opinion publique mondiale.

La Turquie a poursuivi ses efforts pour normaliser ses relations avec l’Arménie à plusieurs niveaux depuis 1991, date à laquelle elle a déclaré son indépendance.

Dans ce contexte, ces Protocoles visant à normaliser les relations entre la Turquie et l’Arménie, ont été élaborés à la suite de négociations dans le cadre de la facilitation assurée par la Suisse.

Cependant, la Cour constitutionnelle d'Arménie, dans sa décision du 12 janvier 2010, a introduit des conditions préalables supplémentaires et des clauses restrictives contraires à la lettre et à l'esprit des Protocoles.

Par la suite, M. Serge Sarkissian, Président de l’Arménie, a annoncé publiquement le 22 avril 2010 la suspension de la ratification des protocoles. C'est un fait bien connu que la diaspora arménienne était contre la signature des protocoles dès le début et a fait pression sur le gouvernement arménien pour qu’ils ne soient pas ratifiés.

Dernièrement, M. Sarkissian, dans son discours prononcé le 19 septembre 2017 lors de la 72ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, a proféré des accusations sans fondement accusant la Turquie du retard dans la ratification des Protocoles, indiqué qu’ils considéraient ces Protocoles nuls et non avenus en raison de l’absence de progrès et précisé qu’ils attendraient le printemps 2018 sans ces protocoles.

Malgré la position négative de l'Arménie sur les Protocoles, la Turquie demeure attachée aux principales clauses des Protocoles. Ces protocoles sont toujours à l’ordre du jour de la Commission des Affaires étrangères de la Grande Assemblée nationale turque et pour leur ratification, il est essentiel qu’une atmosphère politique favorable et un environnement de paix soient assurés dans le Caucase du Sud.

Le principal objectif de la Turquie en ce qui concerne le processus des Protocoles est de réaliser la normalisation des relations entre la Turquie et l'Arménie de manière à assurer une paix et une stabilité globales dans le Caucase du Sud. Dans cette optique, pour le règlement du conflit du Haut-Karabakh il est nécessaire que des progrès se basant sur l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan et à la lumière des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU soient réalisés. En tout cas, l’Arménie doit mettre un terme à son occupation des territoires de l’Azerbaïdjan.

Les déclarations de M. Nalbandian à propos du génocide dans son discours ne reflètent pas non plus la vérité. Comme cela a été déterminé par les décisions de la Cour européenne des droits de l’homme, les événements de 1915 font l’objet d’un débat légitime dans le cadre de la liberté d’expression. Les tentatives des groupes mal intentionnés d’imposer leur discours unilatéral et d’exercer une pression sur l’opinion publique mondiale sont moralement et juridiquement incorrectes et ne contribuent pas à la paix et à la stabilité dans notre région. Notre attente de l'Arménie est qu'elle réponde sur l'un des crimes les plus graves contre l'humanité de l'histoire récente, le massacre de Khodjaly, plutôt que de traiter d’événements historiques controversés » selon le communiqué de presse du MAE turc concernant les allégations d’Edward Nalbandian.

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