Le chef de la diplomatie turque a ouvert, mercredi, la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’OCI, réunis à Istanbul pour un sommet extraordinaire sur la question de Jérusalem.

Le ministre Cavusoglu a d’abord réitéré ses critiques adressées à la décision du président américain, Donald Trump, qui a reconnu la semaine dernière Jérusalem comme capitale d’Israël.

"Cette décision a profondément blessé la conscience humaine. Israël va profiter de cette situation pour chercher à légitimer son occupation de Jérusalem", a-t-il dit.

"Les Musulmans ne garderont pas le silence face à cette situation qui a mis fin aux espoirs de paix et du vivre-ensemble. Cette décision américaine n’a aucune valeur pour nous", a-t-il ajouté.

Cavusoglu a également dénoncé le non-respect par les Etats-Unis de la résolution des Nations Unies concernant le statut de Jérusalem, résolution qui comporte pourtant la signature des Etats-Unis.

Pour le chef de la diplomatie turque tous les pays doivent reconnaître l’Etat palestinien.

"Nous devons agir dans ce sens. D’un côté il y a Israël, Etat occupant reconnu comme tel par l’ONU, et de l’autre il y a la Palestine occupée, dont les Territoires se réduisent chaque jour un peu plus. Il est désormais impossible d’instaurer la paix sans reconnaître la Palestine", a-t-il affirmé.

"Nous qui, reconnaissons Jérusalem-est comme la capitale de la Palestine, devons inviter les autres pays à reconnaître l'Etat de Palestine sur la base des frontières de 1967 avec pour capitale Jérusalem-est", a-t-il déclaré.

Dans ce sens, Mevlut Cavusoglu a également souligné la nécessité de retrouver l’unité au sein des fractions palestiniennes.

Le ministre a mis l’accent sur le rôle majeur de l’OCI dans ce processus.

"Nous ne permettrons jamais que le statut sacré et historique de Jérusalem soit attaqué", a-t-il conclu.

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