Plus d'une dizaine d'organisations humanitaires dont Save the Children et Oxfam se sont déclarées "préoccupées" par des annonces récentes sur le lancement dans deux mois d'un programme de rapatriement au Myanmar des Rohingyas.
Après avoir signé le 23 novembre un accord sur le retour au Myanmar de réfugiés passés au Bangladesh, où plus de 620.000 Rohingyas ont afflué depuis fin août, les autorités bangladaises ont indiqué que les réfugiés seraient dans un premier temps hébergés dans des camps temporaires dans l'Etat d'Arakan.
Cette annonce a suscité les craintes que ces réfugiés ne soient confrontés au même type de situation qu'en 2012, lorsque plus de 100.000 Rohingyas s'étaient retrouvés entassés dans des camps sordides dans l'Etat d'Arakan après avoir été déplacés à la suite d'une vague de violences.
"Il ne devrait y avoir aucune forme de camps fermés ou de lotissements semblables à des camps. Les ONG ne travailleront pas dans de tels camps s'ils étaient mis en place", ont déclaré ces ONG, soulignant que les retours devraient être volontaires.
Des réfugiés continuent de franchir la frontière, a indiqué vendredi le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés, estimant que la paix doit être assurée avant la mise en oeuvre de tout programme de rapatriement.AFP
Tags: