"Il y a à présent une menace imminente", a déclaré Beatrice Fihn, directrice d'ICAN, interrogée sur les tensions entre les deux pays lors d'une conférence de presse à Oslo à la veille de la cérémonie de remise du Nobel.
"J'exhorterais fortement ces deux leaders à faire marche arrière (...), à arrêter de menacer d'employer des armes de destruction massive pour massacrer des centaines de milliers de civils, à s'engager dans des solutions diplomatiques et à oeuvrer" pour l'élimination des armes nucléaires, a-t-elle ajouté.
Les tensions sont très élevées sur la péninsule coréenne où le Nord a multiplié les tirs de missiles et les essais nucléaires, tout en échangeant des menaces belliqueuses avec le président américain Donald Trump, qui a ordonné des manoeuvres militaires dans la région.
"J'ai de manière répétée et véhémente exhorté ces deux dirigeants à ne jamais utiliser l'arme nucléaire (...) et à négocier", a renchéri Setsuko Surlow, une rescapée du bombardement nucléaire d'Hiroshima qui avait fait environ 140.000 morts il y a 72 ans.
Cette femme de 85 ans qui vit aujourd'hui au Canada et Mme Fihn recevront formellement dimanche le Nobel au nom d'ICAN, récompensée pour ses efforts contre l'arme atomique.
Coalition regroupant des centaines d'ONG à travers le monde, cette campagne a oeuvré en faveur d'un traité historique d'interdiction de l'arme atomique, adopté en juillet par 122 pays mais affaibli par l'absence des neuf puissances nucléaires parmi les signataires.
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