Elle intervient alors que Nazanin Zaghari-Ratcliffe doit de nouveau comparaître dimanche devant la justice iranienne pour répondre à des accusations de "diffusion de propagande", où elle risque une peine de 16 ans de prison, a déclaré son mari Richard Ratcliffe à l'AFP.
"C'est vraiment, vraiment formidable qu'il puisse être là, juste pour souligner à quel point il est important qu'elle puisse être à la maison avec sa famille", a-t-il ajouté à la télévision Sky News.
"Le gouvernement reste très préoccupé par tous nos ressortissants à la double nationalité détenus en Iran, et a effectué tout ce qui était en son pouvoir pour avancer dans leurs dossiers, en les abordant de la manière que nous jugeons être dans leur intérêt", a ajouté le porte-parole du Foreign Office. Selon lui, "le ministre des Affaires étrangères exhortera les Iraniens à libérer les doubles ressortissants, dès lors que les raisons humanitaires de le faire sont réunies". "Sa présence ne peut qu'améliorer les choses. Cela envoie le message clair qu'il se préoccupe de Nazanin, qu'il se préoccupe des autres cas."
L'Iran ne reconnaît pas la double-nationalité de Nazanin Zaghari-Ratcliffe et refuse de lui laisser rencontrer les représentants des autorités britanniques, Boris Johnson ne devrait donc pas pouvoir lui rendre visite en prison.
Employée de la Fondation Thomson Reuters liée à l'agence de presse canado-britannique du même nom, Nazanin Zaghari-Ratcliffe avait initialement été arrêtée à l'aéroport de Téhéran le 3 avril 2016 après une visite à sa famille en Iran avec sa fille Gabriella, née au Royaume-Uni et aujourd'hui âgée de trois ans.
Elle avait ensuite été condamnée en septembre 2016 à cinq ans de prison pour participation à des manifestations anti-régime en 2009, ce qu'elle nie. La peine avait été confirmée en appel en avril 2017.
L'affaire a débordé sur le champ politique à la suite de propos vivement critiqués tenus par Boris Johnson, qui avait déclaré devant une commission parlementaire, le 1er novembre, que Nazanin Zaghari-Ratcliffe formait des journalistes en Iran, alimentant les accusations de Téhéran.
Boris Johnson arrive vendredi à Muscat, au sultanat d'Oman, pour une visite de trois jours qui devrait se poursuivre aux Emirats Arabes Unis et en Iran.
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