Le Panama rejette son inclusion dans la liste des paradis fiscaux de l'UE
Les 28 pays de l'UE ont adopté mardi une liste noire de 17 paradis fiscaux exerçant leurs activités hors de leurs frontières, une première pour l'Union. Outre le Panama, Bahreïn, la Barbade, la Corée du Sud, les Emirats Arabes Unis et la Tunisie, entre autres, y figurent. Le petit pays d'Amérique centrale a été secoué, l'année passée, par le scandale mondial des Panama Papers, la divulgation de documents démontrant un vaste système d'évasion fiscale dont le cabinet panaméen Monsack Fonseca, qui permettait la création de sociétés opaques, était l'épicentre. A la suite de ces révélations, le Panama a accéléré une série de réformes dans le but de protéger son système financier et s'est engagé, devant l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), à partager avec plus de cent pays des informations fiscales.
La semaine dernière, le gouvernement a annoncé qu'il enverrait prochainement au Congrès un projet de loi pour que l'évasion fiscale devienne un crime à partir de 300.000 dollars, passible de peines de prison de deux à cinq ans et d'une amende allant jusqu'à 10 fois le montant de la fraude. Actuellement, l'évasion fiscale n'est pas un délit mais une faute administrative. (Le Figaro)