Un hôpital de Floride a eu affaire à un redoutable cas de conscience : quand un patient a un ordre de ne pas réanimer (NPR) tatoué sur le torse, faut-il le prendre en compte? L'homme n'a finalement pas été réanimé et est décédé.
Pas de papiers d'identité. L'histoire est racontée dans un article du New England Journal of Medicine, paru jeudi, par un médecin du Jackson Memorial Hospital de Miami, où a été hospitalisé cette année un homme de 70 ans. Arrivé inconscient à l'hôpital, avec des problèmes respiratoires et un taux d'alcoolémie élevé, le patient n'avait pas de papiers d'identité sur lui. Le seul signe distinctif qu'il présentait était un tatouage "Ne Pas Réanimer", avec le mot "Pas" souligné, accompagné de sa signature.
Appel au service d'éthique. Les médecins, fidèles à leur serment d'Hippocrate, ont initialement décidé de "ne pas respecter le tatouage", ne souhaitant pas "s'engager dans une voie irréversible". Ils ont donc administré des soins de base à l'homme. Mais, interpellés par son tatouage, ils ont également fait appel à un service d'éthique, qui leur a conseillé de prendre ce message en considération, comme s'il s'agissait d'un "vrai" NPR. Les ordres de ne pas réanimer sont placés dans le dossier médical d'une personne, et servent à informer le personnel médical qu'il ne doit pas procéder à une réanimation cardio-pulmonaire si besoin en serait. L'état du patient s'est donc rapidement dégradé pendant la nuit et il est mort peu de temps après.
Here's what happened when doctors found an unconscious patient with a "do not resuscitate" tattoo. @edyong209 reports https://t.co/auyEopHlc2 pic.twitter.com/XkAdtf9Zu2
— The Atlantic (@TheAtlantic) 1 декабря 2017 г.
"Souvenirs permanents ou décisions malheureuses ?" Entre-temps, le patient avait été finalement identifié et son ordre de ne pas réanimer avait été retrouvé dans son dossier du département de la santé floridien, ce qui a convaincu les médecins qu'ils avaient pris la bonne décision. Mais "son tatouage a apporté plus de confusion que de clarté", note l'article. La question s'est notamment posée de savoir si les tatouages représentaient "des souvenirs permanents ou des décisions malheureuses, prises quand la personne était sous l'influence de l'alcool".
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