« Au train où vont les choses, l'Arabie saoudite risque de tomber en pleine guerre civile. Première conséquence? Les prix du pétrole flamberont », a prévenu le journal.
"Mohammed Ben Salmane, 32 ans, prince héritier au royaume d'Arabie saoudite depuis le 21 juin 2017 a pris le contrôle d’un pays qui est le premier producteur mondial de pétrole. Or la guerre au Yémen, les réformes économiques et la crise avec le Qatar ainsi que la rivalité avec l’Iran, constituent les quatre défis majeurs que Ben Salmane devra relever. Mais rien ne dit qu'il réussira. Depuis son arrivée sur la scène, la tension est manifestement montée d’un cran entre les deux pays voisins musulmans du golfe Persique."
"Bien que le jeune prince tente de se faire passer pour un réformateur libéral dans un royaume ultraconservateur, avec des gestes tel autoriser les femmes à conduire, il a mené pourtant une purge de grande ampleur. Il s'est certes débarrassé de ses opposants et rivaux mais cette accalmie pourrait être provisoire. Cette stratégie est même inquiétante pour les pays amis de l'Arabie saoudite."
Et le journal d'ajouter : " Après 80 ans de dépendance maladive vis-à-vis du pétrole qui n’a eu d’autre résultats que faire de plus en plus de pauvres et la quasi disparition de la classe moyenne, l’Arabie saoudite veut se désintoxiquer du pétrole. Mais comment? En engageant des réformes irréalistes? En déclenchant de nouvelles guerres alors qu'elle est déjà en pleine guerre au Yémen? Et surtout en provoquant le mécontentement des minorités, des princes et roitelets? "
Toutes ces questions restent sans réponse. Mais une grosse inquiétude persiste : "Est-ce que l’Arabie se dirige vers une guerre civile ? Est-ce que les mesures adoptées par Ben Salmane seraient un catalyseur pour un effondrement économique dans le pays ? ", s'interroge le journal chinois.
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