Ancien Erevan: Irevan - ancienne terre azerbaïdjanaise

  14 Décembre 2015    Lu: 2714
Ancien Erevan: Irevan - ancienne terre azerbaïdjanaise
Tous les Azerbaïdjanais aiment Irevan autant que les anciennes villes natales comme Bakou, Gandja, Berde, Cheki, Derbent, Nakhitchevan, Tabriz, Ardabil et autres.
À différentes époques, le territoire où est située la ville d’Irevan avait fait partie des Etats, tels que l’Ourartou, l’Empire sassanide, l’Empire arabe, les Sadjides, les Cheddadides, les Seldjoukides, les Eldegises, les Ilkhanides, les Timourides, des Karakoyounlous, des Akkoyounlous, des Séfévides, des Afchars, des Gadjar, la Russie tsariste etc.

La ville d’Irevan n’est devenue la capitale de l’Arménie qu’en 1918 après la création du premier Etat arménien dans le Caucase du Sud. La ville d’Irevan se situe à 40°08′ de latitude nord et 44°10′ de longitude ouest, au Nord-Est de la vallée d’Agri.

La ville d’Irevan, située à 900-1000 mètres d’altitude, est entourée des jardins, Peuplée majoritairement des turcs d’Azerbaïdjan depuis l’antiquité. Le nom de cette ville est écrit comme Revan, Irevan, Irivan dans les sources médiévales. Après l’occupation de la ville par les troupes russes au début du XIXe siècle, la ville a été rebaptisée Erivan, plus tard Erevan. C’est au XXe siècle que la ville est devenue pour la première fois capitale de l’Etat arménien.

Les historiens arméniens tentent de lier le nom de la ville (Erevan) à celui de la forteresse d’Erebouni (Irpouni), construite en 782 av J.C. à l’époque d’Argishti Ier, roi de l’Ourartou. La forteresse d’Erebouni avait été construite pour des fins militaires et les infrastructures urbaines ne s’étaient jamais développées autour de la forteresse. Comme les habitants de l’Ourartou n’avaient aucun lien avec les Arméniens, l’ancienne forteresse d’Erebouni n’avait elle aussi des relations avec la ville d’Irevan. Il y’avait eu une distance considérable entre le bourg d’Irevan, devenu une ville depuis le Moyen-Age et la forteresse d’Erebouni découverte lors des fouilles archéologiques en 1950.

Dans la deuxième moitié du XXe siècle, la banlieue de la ville a couvert la colline sanglante où se situait la forteresse d’Erebouni. Les inscriptions cunéiformes de l’Ourartou font ressortir qu’avant l’occupation de la vallée d’Agri (la rive gauche de la rivière d’Araxe et le cours inférieur d’Arpachay) par l’Ourartou au premier semestre du VIIIe siècle av J.C, ce territoire appartenait à un pays du peuple Aza. La plupart d’hydronymes (rivières, lacs, sources), d’oronymes (montagnes, vallées, cols de montagne, plaine) et d’oïconymes (rues, quartiers etc) dans la ville d’Irevan et dans ses banlieues sont d’origine azerbaïdjanaise et cela montre que ce territoire était l’un des anciens lieux d’habitation des Azerbaïdjanais. On n’a retrouvé aucun objet appartenant aux Arméniens parmi les artefacts découverts lors des fouilles archéologiques dans le territoire de la ville d’Irevan.

Depuis l’effondrement de l’Ourartou jusqu’à la création du califat arabe (pendant environ 1200 ans), le nom de ce village n’est mentionné dans aucune source. Certains historiens arméniens l’avouent eux aussi. Située au carrefour des routes commerciales et développée en tant qu’une ville au Moyen-Age, cette forteresse, peuplée majoritairement d’Azerbaïdjanais, était également un des centres culturels de l’Azerbaïdjan. La ville d’Irevan s’était bien développée à l’époque du khanat d’Irevan. Cette ville médiévale est située entre les rivières de Zengui (actuellement Hrazdan) et Gueder. La forteresse d’Irevan avait été construite sur une colline escarpée sur la rive gauche de la rivière de Zengui.

La ville a une importance stratégique du point de vue géographique et a été occupée plusieurs fois par différentes forces. Touchée par des guerres et des tremblements de terre, elle a été rapidement reconstruite. La forteresse d’Irevan et ses jardins, étaient très célèbres et a toujours attiré l’attention de tous les visiteurs. Située dans une zone subtropicale avec un climat sec, la ville d’Irevan est entourée de terres fertiles. Les célèbres jardins et vergers d’Irevan étaient irrigués par des canaux construits par des khans d’Irevan. Quatre canaux ; Mamre, Abouhayat, Delme et Tezekend, construits pour irriguer les jardins dans la ville et dans ses banlieues, prenaient leur source dans la rivière de Zengui. Les habitants de la ville faisaient la récolte deux ou trois fois par an.

Avant le début du XXe siècle, l’approvisionnement en eau potable de la ville d’Irevan était assuré par quatre sources : la rivière de Zengui, les sources de Soyudluk, le barrage de Gueder et des canaux. Au début du XXe siècle, depuis la source (Gyrkhboulag) dans la rivière de Gueder une conduite d’eau d’une longueur de 19 a été construite pour approvisionner Irevan en eau potable. Les riches azerbaïdjanais ont joué un rôle important pour la construction de cet aqueduc. À l’époque des khanats, la ville d’Irevan était subdivisée en quatre bourgs : Gala, Cheher (ville), Tepebachy et Demirboulag.

Les Arméniens, peu nombreux habitaient dans les banlieues de la ville. Le bourg de Cheher était la partie la plus ancienne d’Irevan. Environ 50 familles tsiganes arméniennes provenant de l’Inde s’étaient installées dans le massif Tepebachy. Le massif de Demirboulag, situé au sud de la ville, n’avait été peuplé que d’Azerbaïdjanais. Les habitants de la forteresse d’Irevan étaient seulement les musulmans (les Azerbaïdjanais), comme l’indiquaient les voyageurs français J. Tavernier et J. Charden.

Dans la ville actuelle d’Irevan, il n’y a aucun monument historique et architectural de plus de 200 ans appartenant aux Arméniens. Parce que les Arméniens ont été réinstallés dans la ville d’Irevan suite à l’occupation du khanat d’Irevan par la Russie au début du XXe siècle. Les monuments historico-architecturaux d’Irevan ont été construits dans un style d’architecture orientale. Dans leurs œuvres, les voyageurs et les chroniqueurs avaient décrit Irevan comme une ville musulmane. Comme la ville d’Irevan est située au carrefour des routes des caravanes, de nombreux caravansérails et places de marché y avaient été construits. Les caravansérails sont considérés comme les plus beaux édifices d’Irevan. Au début du XIXe siècle, il y 8 caravansérails et 851 kiosques à Irevan (Djoulfa, Gurdju, Zerrabi khan (Serrafkhana), Tahir, Soulou, Soussouz, Avchar, Hadji Ali). Une place « Beuyuk Meydan» ((Grande place), 400m²) se trouvait au centre-ville, il y avait des places publiques comme ; Khan baghy (Jardin de khan), Zal khan, Husseynali khan, le Marché des travailleurs. L’endroit où se trouvait le château de Panah khan Makinsky s’appelait la place de Panah khan. A Irevan, il y avait 8 hammams de style oriental qui sont les suivants: Cheher (ville), Zal khan, Cheikh-ul-islam, Mehdi bey, Hadji Beyim (fille d’Hassan khan, frère du dernier khan d’Irevan), Tepebachy, Hadji Ali, Hadi Feteli, Kerim bey. Dans le complexe d`hammams Zal khan, il y avait un café souterrain, ainsi qu’une salle pour organiser les concerts de mougham. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, il y avait à Irevan des dizaines de rues dont les noms étaient en azerbaïdjanais ; Charia, Caravansérail, Gala, Sultan, Çölmekçi, Nakhitchevan, Bazar, Dachly, Pacha khan, Foyer des étrangers, Deyirmanly, Mosquée, Marché des travailleurs, Tepebachy, Cimetière, Naïb, Mir Djafar, Rustem khan, Imamre, Korboulag, Bey, Ketan, Dukanly, Sallakhlar etc. A Irevan et dans ses banlieues, il y avait 1473 jardins, dont 772 se trouvaient à l’intérieur de la ville. Les jardins Serdar, Delme, Abbasderessi, Abouheyat, Kechaghly, Gyzylgala, Dere, Sevzikeri, Khosrovabad, Soyudlu, Goul deressi, Kenkan, Kerpidjkhana étaient les plus célèbres. Certains fruits séchés des jardins d’Irevan étaient exportés vers les pays européens. Il existait 45 moulins dans ville et ses banlieues. Les plus grands étaient Hadjibeyim, Mohammad khan, Subhangoulou khan, Gala, Khan, Doggouz (neuf). Selon les livres d’histoire, dans la ville d’Irevan, il y avait environ 15 mosquées et 2 églises arméniennes. La Mosquée Bleue (ou Husseynali khan), la Mosquée de Gala (Serdar ou Abbas Mirze), ainsi que les minarets des musquées, telles que Chah Abbas, Tepebachy, Zal khan (ou bien Cheher (ville)), Sertib khan, Hadji Novrouzali bey, Demirboulag, Hadji Djafar bey, Receb pacha, Mohammad Sertib khan, Hadji Inam, qui montrent qu’Irevan était une ville musulmane. Après le rétablissement du régime soviétique en Arménie, les mosquées ont été détruites l’une après l’autre. Le musée d’histoire de la ville d’Irevan a été installé dans la Mosquée Bleue, la plus grande dans le Caucase du Sud, quant à la Mosquée de Zal khan, elle était devenue une salle d’exposition des peintres. Seule la Mosquée Demirboulag avait pu garder son statut, mais actuellement cette mosquée n’existe plus. Les églises Poghos-Petros et Katoghke avaient été construites avec l’aide financière des missionnaires chrétiens dans le but d’assurer le flux des Arméniens dans la ville.

Le Conseil national de la République démocratique d’Azerbaïdjan a adopté une décision de céder la ville Irevan aux Arméniens comme capitale lorsque la République d’Arménie, le premier Etat arménien a été créée dans le Caucase du Sud en 1918. Avant le début du XXe siècle, la forteresse d’Irevan, le Palais du khan, la Mosquée d’Abbas Mirze étaient considérés comme les perles historico-architecturale de la ville. Les vandales arméniens ont détruit graduellement la forteresse d’Irevan et tous les monuments historico-architecturaux qui s’y trouvaient. En 1924, après l’élaboration et la mise en œuvre du plan de la ville d’Irevan, les monuments historiques et architecturaux des Azerbaïdjanais ont été détruits afin qu’à l’avenir ils puissent la présenter comme une ville arménienne. Les quartiers azerbaïdjanais au centre-ville d’Irevan existaient jusque dans les années 30-40 du XXe siècle. Les quartiers azerbaïdjanais avaient été complètement entourés par ceux arméniens construits au début du XIXe siècle.

Dans les années 50-60, les quartiers densément peuplés d’Azerbaïdjanais, leur cimenteries anciens ont été détruits sous le prétexte de construire de nouveaux édifices. Les massacres de 1905-1906 perpétrés contre les Azerbaïdjanais, le génocide de 1918-1920, les déportations de 1948-1953 et 1988-1989 ont entièrement changé le visage azerbaïdjanais de la ville d’Irevan au profit des Arméniens. Les Arméniens qui ont atteint leur objectif de créer une ville arménienne mono-ethnique tentent également de supprimer les traces des livres et des manuels Azerbaïdjanais.

Quand et d’où est-ce que les Arméniens sont venus dans les terres historiques de l’Azerbaïdjan??

Suite à l’effondrement de l’Empire soviétique à la fin du XXe siècle, un certain nombre de stéréotypes et de fausses idées ont disparu. À l’époque soviétique, c’étaient seulement les chercheurs pro-arméniens et ou arméniens qui écrivaient l’histoire du territoire de l’Arménie actuelle. En soutenant les idées fausses «L’Arménie ancienne», «La Grande Arménie», ils tentaient eux aussi de falsifier l’histoire des Juifs, des Grecs, des habitants d’Ourartou, des Ayssors, des Persans, des Géorgiens, des Albanais, en particulier des Turcs et des Azerbaïdjanais, leurs prédécesseurs vécus sur ces terres en faveur des Arméniens. Cependant, il est impossible de trouver une histoire plus confuse et plus fausse que celle des Arméniens dans historiographie mondiale actuelle.

Tout comme l’histoire, leur ethnogenèse est aussi contraire et embrouillée. Certains scientifiques arméniens justes et chercheurs européens l’avaient avoué. Le linguiste connu Manuk Abeghyan avait constaté que la langue arménienne était d’origine de l’hébreu. Les sources primaires révèlent que pour la première fois les Hays sont venus aux terres appelées l’Arménie (Hayastan) comme missionnaires après l’adoption du christianisme comme religion d’Etat. Les Hays se sont emparés des temples religieux quittés par les tribus turques qui avaient adopté l’Islam à l’époque du califat arabe, et les avaient transformés en églises. La diffusion par les missionnaires de l’actuel alphabet arménien (qui avait existé en Asie centrale et n’existe plus dans l’histoire) dans les territoires où vivaient les Hays avait contribué à la promotion du christianisme.

Mesrop Machtos, présenté comme l’auteur de l’alphabet arménien, était en fait un missionnaire chrétien et n’a jamais vécu en Arménie actuelle. L’histoire des Hays avait été mise en conformité avec la Bible, considéré comme le plus ancien livre du christianisme et aux sources mythiques de différents peuples, les prototypes des personnes mentionnées dans le livre avaient été inventés et les toponymes reflétaient une fausse histoire. De nombreux scientifiques arméniens trouvent que le livre «L’histoire des Hays» en arménien «Hayos patmutyun») devrait être traduit en russe comme «История армян» (Histoire des Arméniens), mais a été intentionnellement traduit «История Армении» (L’histoire de l’Arménie) afin de déformer le sens) de l’archevêque Moisey Khorenski, considéré comme le fondateur de l’histoire des Hays et présenté comme chroniqueur du Ve siècle, n’était qu’un barbouillage de caractère compilatif et plein d’anachronisme. C’est étrange que bien que les historiens arméniens prétendent l’existence du monastère d’Etchmiadzine depuis le IVème siècle et de l’alphabet des Hays depuis le Vème siècle, le plus ancien manuscrit «l’Histoire des Hays» de M. Khorenski ne remonte pas au-delà du XIVe siècle. Parce que des périodes complètes sur l’histoire des peuples et des Etats de la région avaient été introduites dans ces manuscrits par les chefs religieux arméniens. «L’histoire» de M. Khorenski avait été traduite en Europe pour la première fois en 1695 et publiée à Amsterdam. Certains scientifiques de l’Europe occidentale comme La Kroza, La Carrière, S. Marten, A. Gutschmidt, les historiens arméniens, tels que N. Emin, K.Patkanov, Gr. Khalatyans, Garagachyan étaient arrivés à la conclusion que dans son livre « L’histoire» M. Khorenski avait copié les événements concernant l’Ourartou, les Assyriens, les Mèdes, les Sassanides reflétés dans la Bible, ainsi que les œuvres des historiens grecs comme Strabon, Hérodote, Xénophon et avait présenté les commandants, les personnages historiques de ces peuples comme les Hays et les territoires comme Hayastan.

L’historien arménien Bakhchi Ichkhanyan écrit que la «Grande Arménie» qu’ils considéraient comme leur véritable Patrie était située hors des frontières de la Russie, en Asie Mineure. Le chercheur russe Alexandre Anninski souligne que les œuvres des auteurs (Mar Abas Katina, Agafangel, Zenob, Favst Buzand) auxquels M. Khorenski se référait comme source historique, étaient rejetées par les arménologues européens. En étudiants les œuvres des anciens auteurs, le chercheur russe Ivan Chupin est parvenu à une conclusion selon laquelle,on ne peut pas considérer les Hays et les Arméniens comme étant de la même origine. Arrivés en Asie mineure depuis les Balkans au XXIIe siècle, les Hays s’étaient réinstallés entre le fleuve du Tigre et de l`Euphrate. Selon une légende mythologique, les Hays étaient les descendants de Hayk qui avait battu le roi assyrien Belin et les territoires où ils s’étaient installés (bassin du lac de Van) s’appelaient Hayasa (Hayastan).

Actuellement, les historiens arméniens, européens, russes, ainsi qu’azerbaïdjanais qui étudient l’histoire ancienne du Caucase du Sud et de l’Asie mineure se réfèrent à la fausse histoire dont l’auteur est M. Khorenski et aux faux livres d’histoire écrit par l’église arménienne. Ce qui les conduit à partager la même idée avec les Arméniens selon laquelle, l’Arménie actuelle avait été créée sur l’ancienne terre arménienne. La réinstallation des Arméniens dans le territoire de l’Arménie actuelle a commencé en 1441, après le déménagement du catholicosat arménien de Kilikie vers une église dans le village de Vagharchapad non loin de la ville d’Irevan, sous le règne des émirs de Karakoyounlou. Les premières colonies arméniennes ont été créées sur les terres autour des églises arméniennes achetées avec l’aide financière des Etats européens.

Des documents sur le prix, la date d’achat des terres azerbaïdjanaises de l’église d’Etchmiadzine sont reflétés dans l’œuvre «Cambra» de Simeon Erivanski, (catholicos d’Etchmiadzine en 1763-1782) et dans le livre d’A.Papazyan établi sur la base des documents de vente et d’achat conservés à Matenadaran. En fait, les Arméniens sont les derniers à s’installer dans le Caucase du Sud. Lorsque les anciennes tribus turques telles que les Saks, les Scythes, les Cimmériens, les Huns, les Seldjoukides, les Oghouz, les Gipchags vivaient dans le Caucase du Sud il n’y avait aucune trace d’Arméniens dans la région. L’historien arménien Karen Yuzbachyan a affirmé que les turcs étaient présents dans le Caucase bien avant les Seldjoukides. Il souligne aussi que la colonisation des turcs en Asie mineure et dans les Balkans avait commencé aux IVe et VIIe siècles et s’était accélérée aux VIIIe et Xe siècles. Les Arméniens ont été massivement réinstallés en Arménie actuelle suite aux traités de Turkmentchai (1828) et d’Edirne (1829) signés suite à l’occupation du khanat d’Irevan par la Russie. Ils ont été déplacés de l’Iran et de la Turquie. Tenant compte de ceux qui sont mentionnés ci-dessus, on peut dire que le territoire de l’actuelle République d’Arménie et d’Erevan n’avait aucun lien avec les Arméniens. C’est une ancienne terre turco-oghouz.

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