Cavusoglu a d’abord expliqué que son ministère développe une politique "entreprenante et humaniste".
"Les priorités de notre ministère sont le développement des coopérations régionales et internationales, particulièrement pour mettre fin à la crise en Syrie", a-t-il dit.
"Nous nous employons également à rendre des services aux ressortissants turcs vivant à l’étranger, à consolider la coopération économique, la coopération avec les institutions internationales, et surtout à lutter contre l’organisation terroriste FETO à l’étranger", a-t-il indiqué.
Le ministre a, à titre d'exemple, relevé que grâce aux activités du ministère, les membres de FETO ne peuvent plus se rendre dans de nombreux pays en Afrique ou en dehors de l’espace Schengen, de peur d’être extradés vers la Turquie.
Cavusoglu a également fait savoir "qu’une bonne partie" des éléments de FETO infiltrés au sein du ministère et des services liés ont été écartés "après des enquêtes minutieuses".
Le chef de la diplomatie turque s’est aussi exprimé sur la lutte menée par la Turquie contre une autre organisation terroriste, Daech.
Il a notamment souligné que l’opération "Bouclier de l’Euphrate" menée par l’Armée turque dans le nord de la Syrie, a permis à de nombreux réfugiés syriens de retourner dans leur pays.
"Plus de 70 mille personnes sont reparties de Turquie mais aussi plus de 150 mille sont revenues depuis d’autres régions de la Syrie", a-t-il précisé.
Mevlut Cavusoglu a, par ailleurs, critiquer une nouvelle fois la stratégie adoptée par les Etats-Unis en Syrie.
En effet, sous prétexte de lutte contre Daech, les Etats-Unis soutiennent militairement une autre organisation terroriste, le PYD/YPG. Dans ce cadre, des milliers de camions remplis d’armes ont été remis au PYD/YPG.
Mais récemment, le PYD/YPG, supposé combattre Daech, a conclu un accord avec cette organisation terroriste permettant à ses combattants de quitter librement tout en étant armés la ville de Raqqa.
"Les Etats-Unis persistent dans l'erreur. Nous leur avons toujours exprimé notre opposition à ce choix qu’ils disent stratégique. Ils refont les mêmes erreurs commises auparavant en Irak. La stabilité de ces deux pays est primordiale pour nous, c’est pourquoi il faut coopérer avec le peuple et non avec les terroristes", a-t-il déclaré.
"Jusqu’à présent, ils affirmaient que le YPG combattait Daech, mais nous constatons que leur véritable objectif est de prendre le contrôle de certaines régions pour y installer des campements terroristes', a-t-il poursuivi.
"Ils l’ont prouvé avec cette étroite collaboration avec Daech. Les Etats-Unis et d’autres pays de la Coalition ne peuvent plus le nier aujourd’hui. Ils travaillent avec les terroristes quand cela les arrange. Nous allons continuer à leur expliquer qu’il est extrêmement risqué de collaborer avec les groupes terroristes", a-t-il conclu.
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