Le système repose sur une architecture décentralisée. Les particuliers sont invités à devenir les nœuds de ce système. En connectant leurs ordinateurs personnels au réseau, ils participent par la résolution d'équations mathématiques à la création de la monnaie. Ils deviennent dans le langage du bitcoin, des «mineurs». Toutefois, seuls les informaticiens chevronnés peuvent se lancer dans l'aventure de la «mine» et de la création monétaire. Et ils sont de plus de plus nombreux. Les fermes de «minages» de bitcoin se multiplient aux quatre coins de la planète. Ce qui est énergivore. On considère ainsi que le système consomme autant d'électricité que le Nigeria.
Popularité croissante
Le bitcoin est déflationniste, puisque son nombre d'unité est limité, contrairement aux devises traditionnelles. Au total, seules 21 millions d'unités bitcoin pourront être créées d'ici à 2110. Ce qui renforce la spéculation. «Sa popularité croissante engendre une demande largement supérieure à l'offre», souligne Tangi le Liboux, analyste chez Aurel BGC. L'illustration en a été donnée ces derniers jours, au cours desquels la monnaie virtuelle a connu de fortes secousses. Après avoir perdu un tiers de sa valeur la semaine dernière, le bitcoin a nettement rebondi lundi. Depuis janvier, son cours a été multiplié par 6.
Cette hausse, que rien n'explique, attire de plus en plus d'investisseurs. Pourtant pratiquement tout le monde s'accorde à dire qu'une bulle s'est formée autour de ces nouvelles monnaies. Lundi, l'Autorité européenne de supervision des marchés financiers (Esma) a alerté sur les risques liés aux levées de fonds en cryptomonnaies qui se multiplient depuis le début de l'année. Lors de ces opérations, dites «initial coin offerings», un groupe crée sa propre monnaie virtuelle et lève des fonds en la vendant à des investisseurs. Or, l'Esma craint que les investisseurs ne se rendent pas compte des risques élevés qu'ils prennent. Autrement dit, le risque de perdre gros est réel. (Le Figaro)
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