Voilà de quoi aborder plus sereinement la trêve internationale qui débute lundi: sans régler tous ses problèmes du moment, le Real s'est imposé à domicile grâce à une tête de Casemiro sur corner (41e), un missile de Marco Asensio dans la lucarne (56e) et un plat du pied d'Isco (74e) sur un centre de Cristiano Ronaldo, par ailleurs encore frustré dans la finition.
Ce succès permet au club merengue (23 pts) de récupérer la troisième marche du podium dont l'avait temporairement délogé samedi l'Atletico (4e, 23 pts), opposé au Real le 18 novembre dans le derby madrilène. Le FC Barcelone, leader invaincu, compte 31 points et devance de quatre longueurs Valence (27 pts), son dauphin. «Après tout ce qui s'est passé, il était important de gagner, a résumé Zidane, soulagé. Content pour la victoire parce c'est ce qu'on avait envie de faire ce soir.»
Habitué à empiler les records et les statistiques élogieuses depuis sa nomination en janvier 2016, Zidane espérait bien éviter de devenir le premier entraîneur merengue depuis 2009 à enchaîner trois défaites consécutives.
- La crise s'éloigne -
C'est chose faite et le spectre de la crise s'éloigne, même si tout n'est pas réglé pour son équipe, malmenée le week-end dernier à Gérone en Liga (2-1) puis contre Tottenham mercredi en Ligue des champions (3-1). Au moins s'est-elle offert le droit de travailler tranquillement pendant les deux prochaines semaines consacrées aux sélections nationales, avant son alléchante confrontation contre l'Atletico.
Et des choses à travailler, il y en a, tant le Real s'est encore montré brouillon dimanche soir au stade Santiago-Bernabeu avant de reprendre confiance au fil du match. Dans le premier quart d'heure, le milieu offensif canarien Vitolo a perdu un face-à-face avec le gardien madrilène Kiko Casilla (11e), symbole des largesses défensives du Real. Offensivement aussi, l'équipe de Zidane n'est pas au mieux.
Karim Benzema, déjà critiqué pour son manque de réussite actuel, a gâché une occasion en or d'ouvrir le score, seul face au gardien (4e). Et ses multiples prises de balles manquées (31e, 39e) ont fait descendre des gradins quelques sifflets impatientés à l'encontre du Français, sorti ensuite sous un mélange de huées et d'applaudissements (76e).
L'impuissance de Ronaldo
Même impuissance pour Cristiano Ronaldo: le Portugais, auteur de son pire début de saison en Liga depuis son arrivée au Real en 2009 (1 seul but), a encore enchaîné en vain les tentatives personnelles. Une frappe en pivot non cadrée (17e), un tir croisé du gauche au ras du montant (28e), deux coups francs directs expédiés dans le mur (24e, 34e), une tête plongeante stoppée par le gardien (35e)... Et sa frappe légèrement trop enlevée (70e) qui a fait courir des frissons dans les tribunes.
Malgré une passe décisive sur le troisième but, signé Isco (74e), ce bilan est très insuffisant pour le quadruple Ballon d'Or, grand favori pour égaler Lionel Messi avec un cinquième trophée le mois prochain. «Vous pensez toujours aux choses négatives, moi je retiens le positif, a dédramatisé Zidane. Cristiano a délivré une passe décisive et il était content, c'était un joli but en contre. On sait que Cristiano aime marquer et qu'il est plus heureux quand il marque. Mais lui et moi sommes convaincus qu'il va faire la différence.»
La seule bonne nouvelle pour le Portugais, très agacé, c'est qu'il a été dispensé des matches amicaux de sa sélection dans les prochains jours et qu'il pourra prendre le temps de travailler avec Benzema et Gareth Bale, eux aussi cantonnés à Madrid pendant la trêve internationale.
L'autre motif d'espoir pour le Real, c'est qu'Isco continue d'être le Madrilène le plus en jambes. Et que le jeune Marco Asensio (21 ans), auteur d'un mois d'août spectaculaire avant de baisser le pied, a inscrit son deuxième but en l'espace de deux semaines. Et pas le plus laid: une demi-volée somptueuse en lucarne qui fera le tour des télévisions du monde entier. Pas mal, comme carte de visite.
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