Selon un communiqué du département d'Etat, il rencontrera dans la capitale administrative du pays, Naypyidaw, "de hauts dirigeants et responsables" birmans pour discuter "des actions pour faire face à la crise humanitaire dans l'Etat Rakhine et du soutien américain à la transition démocratique birmane".
Il s'agit du plus haut responsable américain à se rendre sur place depuis le début de la crise en août. Une délégation du département d'Etat se trouve actuellement dans la région pour des visites en Birmanie et au Bangladesh.
Rex Tillerson a jugé mi-octobre les chefs militaires birmans, qui partagent le pouvoir avec le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, "responsables" de la crise. Il a dit son "inquiétude" quant aux "atrocités rapportées dans l'Etat Rakhine" lors d'un entretien téléphonique il y a une semaine avec le chef de l'armée, le général Min Aung Hlaing.
Washington a aussi annoncé des mesures punitives contre l'armée.
En revanche, depuis le début de la crise, les Etats-Unis ont toujours pris soin de ne pas blâmer Aung San Suu Kyi, faisant la distinction entre le gouvernement civil de la prix Nobel de la paix à laquelle ils ont réaffirmé leur soutien, et les militaires.
La dirigeante birmane, très critiquée par ailleurs à l'étranger pour son peu d'empathie envers les Rohingyas, s'est rendue jeudi pour la première fois dans l'ouest du pays, où l'armée est accusée par l'ONU d'"épuration ethnique" contre les membres de cette minorité.
La visite de Rex Tillerson interviendra au terme d'une tournée asiatique aux côtés de Donald Trump qui les mènera au Japon, en Corée du Sud, en Chine, au Vietnam et aux Philippines. Le président américain n'a pour sa part pas prévu de faire étape en Birmanie.
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