Séoul ne développera pas l'arme nucléaire, annonce le président

  01 Novembre 2017    Lu: 588
Séoul ne développera pas l'arme nucléaire, annonce le président
La Corée du Sud ne développera pas ses propres armements nucléaires en dépit des menaces de Pyongyang, le voisin du Nord qui dispose de l'arme atomique, a annoncé mercredi le président sud-coréen, Moon Jae-In.

"Les efforts de la Corée du Nord pour devenir un Etat nucléaire ne peuvent être acceptés ou tolérés", a déclaré le président dans un discours au Parlement.

"Nous n'allons pas développer ou posséder (des armes) nucléaires", a-t-il également souligné.

Pyongyang a mené en septembre son sixième essai nucléaire, le plus puissant à ce jour. Le Nord a également tiré des missiles susceptibles en apparence d'atteindre une bonne partie du continent américain, faisant naître des craintes à Séoul quant à la solidité de son alliance avec Washington.

Les médias sud-coréens et l'opposition ont réclamé le redéploiement des armes nucléaires tactiques américaines qui avaient été retirées de la péninsule dans les années 1990.

- Equilibre de la terreur ? -

Certains estiment qu'en cas de refus de Washington, - et le ministre américain de la Défense Jim Mattis a émis des doutes sur cette idée lors d'une visite le weekend dernier -, Séoul doit se doter de ses propres capacités nucléaires. Il s'agit à leurs yeux d'assurer un "équilibre de la terreur" sur la péninsule.

Mais le président Moon a souligné que la politique sud-coréenne en la matière serait "basée sur la déclaration conjointe de dénucléarisation de la péninsule coréenne proclamée par les deux Corées" en 1992.

Les deux Etats rivaux avaient alors convenu de s'abstenir de développer un arsenal nucléaire. Deux ans après, Pyongyang concluait avec Washington un accord sur la dénucléarisation en échange d'une aide.

Mais cet accord avait volé en éclats en 2002 lorsque Pyongyang avait abandonné la non-prolifération et repris son programme d'armements nucléaires.

Le Nord a mené son premier essai atomique en 2006. Et il a fait des progrès considérables depuis l'arrivée au pouvoir de son dirigeant actuel, Kim Jong-Un, qui a supervisé quatre tests nucléaires et de multiples tirs de missiles.

La Corée du Nord qualifie son arsenal nucléaire "d'épée chérie", susceptible de la protéger d'une invasion potentielle par son "ennemi impérialiste", les Etats-Unis. Ce qui ne l'a pas empêchée de menacer de tirer des missiles à proximité de l'île de Guam, avant-poste stratégique de Washington dans le Pacifique.

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