Ces départs interviennent dans le cadre d'une enquête interne en cours sur les pratiques commerciales de l'établissement californien, dont le premier actionnaire est le milliardaire Warren Buffett, a dit la source sous couvert d'anonymat. Cette enquête, qui ne concernait au début que les activités traditionnelles de banque universelle (prêts, placements, épargne à destination des ménages et des PME) a été étendue à la banque d'investissement -- activités de conseils aux grandes entreprises et activités spéculatives. C'est ainsi que Wells Fargo a décidé de couper des têtes dans sa salle de marché des changes: le patron de cette unité, Simon Fowles, Bob Gotelli, Jed Guenther et Michael Schauffler ont été priés de quitter la banque. "Ils ne sont plus avec la firme", a confirmé à l'AFP une porte-parole de Wells Fargo. Interrogée sur les raisons de ces départs, elle a fait savoir que la banque ne discutait pas des situations individuelles de ses salariés.

D'après le Wall Street Journal, qui a rapporté en premier l'information, les quatre traders ont été licenciés pour faute. Sara Wardell-Smith, ancienne cheffe des changes chez Wells Fargo Securities, a, elle, "accepté un nouveau poste" au sein de la firme, a encore dit la porte-parole. Cette nouvelle affaire vient ajouter aux difficultés de Wells Fargo, qui reste engluée dans les scandales de l'ouverture de 3,5 millions de comptes fictifs et de primes d'assurance superflues vendues à des clients sur leur crédit automobile. "Lors de la dernière année, nous avons effectué des changements fondamentaux pour transformer Wells Fargo et reconstruire la confiance en notre banque", avait déclaré en début de mois le PDG Tim Sloane, lors d'une audition au Congrès.

Pendant cette séance de questions-réponses, la très influente sénatrice démocrate, Elizabeth Warren, avait demandé son limogeage pour la gestion de ces affaires. Le régulateur bancaire OCC aurait enjoint cette semaine à Wells Fargo de rembourser plus de 80 millions de dollars aux clients lésés dans le scandale des assurances auto, affirme le Wall Street Journal. Les enquêtes des autres régulateurs, notamment du département de la Justice, se poursuivent.

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