L’ancien officier de la CIA: La menace de l'ÉI en Azerbaïdjan est plus faible que dans les pays voisins

  12 Octobre 2017    Lu: 1917
L’ancien officier de la CIA: La menace de l'ÉI en Azerbaïdjan est plus faible que dans les pays voisins
L’ancien officier de la CIA Philip Giraldi, expert en lutte antiterroriste a accordé une interview exclusive à Armiya.az.
AzVision.az présente l’interview:

Le chef du Service fédéral russe de sécurité (FSB), Alexandre Bortnikov a récemment déclaré que l'État islamique subit d'importantes défaites en Syrie et en Irak, alors les militants vont tenter de créer un nouveau réseau terroriste. Le chef du FSB a noté que l'anonymat sur Internet est en faveur des terroristes. Selon les experts, les services spéciaux devraient être prêts à affronter les extrémistes sur leur territoire. De plus, les extrémistes créent de nouveaux points forts dans un certain nombre de régions, y compris au Yémen, en Afrique centrale et en Asie du Sud-Est, et leur objectif est un unique réseau terroriste.

- Pourquoi les dirigeants de l'État islamique ont-ils décidé de changer de tactique?

- Les dirigeants de l'État islamique ont été vaincus en Irak et en Syrie et n'ont pas pu créer un califat territorial, ils ont donc recours à une stratégie différente. Ils fonctionneront dans les pays d'Afrique et d'Asie, où la sécurité est faible, pour créer de nouveaux cadres et continuer la lutte. En utilisant les supporters locaux, ils essaieront également d'organiser des provocations dans les pays avec un fort système de sécurité, y compris le Royaume-Uni et la France.



-Quelles sont les menaces posées par la création d'un nouveau réseau terroriste de l'EI et quels sont les pays dans la zone de risque?

- Les pays européens avec de grandes minorités musulmanes sont à risque, mais des objectifs beaucoup plus doux sont en Afrique du Nord et de l'Est. Je pense que la plupart des actions seront dans cette région.

- Les terroristes qui ont participé aux combats en Syrie et en Irak ont acquis des compétences dans la production et l'utilisation d'armes chimiques. Quelle est la gravité de la situation dans ce domaine et y a-t-il des moyens de gérer les risques?

- Oui, les guerres en Syrie et en Irak se sont devenues un terrain d'entraînement pour les militants de l'Etat islamique. Par conséquent, il est important d'identifier les personnes qui sont allées là-bas et d'essayer de les arrêter lorsqu'elles retournent dans leur pays d'origine. Les services spéciaux des pays dont les citoyens se battent du côté de l'Etat islamique devraient les placer en détention à leur retour dans leur pays d'origine.

- Quelle est l'efficacité des mesures internationales visant à faire face aux nouveaux défis émanant des représentants du terrorisme international?

- Les mesures peuvent être bien meilleures si la coordination et l'échange d'informations sont plus nombreux, mais dans de nombreux cas, cela ne se fait pas pour des raisons politiques. Par exemple, si des informations étaient échangées en Syrie entre les pays impliqués dans le conflit, la guerre en Syrie prendrait fin, mais chaque pays participant au conflit soutiendrait un autre groupe. Et cela rendait impossible la coordination contre le véritable ennemi - l'Etat islamique.



- L'État islamique est-il une menace pour les pays du Caucase du Sud, en particulier, pour l'Azerbaïdjan?

- Je pense que l'État islamique représente une menace pour la région du Caucase du Sud, mais les services de sécurité de votre pays sont très actifs. Je crois que la menace de l'ÉI en Azerbaïdjan est plus faible que dans les pays voisins.

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