Nouvel afflux de réfugiés rohingya au Bangladesh, selon le HCR

  10 Octobre 2017    Lu: 488
Nouvel afflux de réfugiés rohingya au Bangladesh, selon le HCR
Plus de 11.000 Rohingya fuyant la Birmanie sont arrivés lundi au Bangladesh, rapporte le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), citant les gardes-frontières bangladais.

"Nous sommes revenus à la situation d'urgence maximale en ce qui concerne l'afflux. Onze mille, c'est une grosse augmentation", a déploré mardi Adrian Edwards, porte-parole de l'agence, lors d'un point de presse à Genève.

"Le HCR coopère avec les autorités bangladaises à la création d'un centre de transit en cas d'afflux de réfugiés dans les jours qui viennent", a-t-il poursuivi.

Disant ignorer la cause précise de cette recrudescence des arrivées, le porte-parole a évoqué des informations de presse faisant état d'incendies dans les villages proches de la frontière.

Plus d'un demi-million de Rohingya ont fui la Birmanie, où l'armée a lancé une vaste contre-offensive après l'attaque, fin août, de plusieurs commissariats par des séparatistes issus de cette minorité musulmane, mais l'exode est retombé la semaine dernière à 2.000 arrivées par semaine. L'ONU parle de nettoyage ethnique.

Une campagne de vaccination contre le choléra a par ailleurs débuté mardi dans la région de Cox's Bazar, où affluent les réfugiés, annonce l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les autorités birmanes ont quant à elle lancé mardi une première initiative pour dissiper les tensions religieuses sous la forme de prières œcuméniques, lors d'un rassemblement dans le plus grand stade de Rangoun.

Le cessez-le-feu d'un mois décrété unilatéralement par les insurgés rohingya a pris fin mardi, selon les autorités birmanes. L'Armée du salut des Rohingya de l'Arakan (ARSA) a annoncé cette trêve le 10 septembre dernier afin de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire destiné aux déplacés.

Le pape François, qui est attendu le 27 novembre en Birmanie pour une visite de 24 heures, rencontrera la dirigeante Aung San Suu Kyi et des membres de l'état-major militaire, selon le programme dévoilé mardi par le Saint-Siège.

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