Un box-play permanent... Voilà à quoi s'est résumé le match des Andorrans face aux champions d'Europe. Or, pour prolonger l'analogie avec le hockey sur glace, qui dit box-play dit aussi dégagements loin devant pour sortir le ballon de la zone rouge sous les acclamations du public.
Ayant décidé de se passer de Cristiano Ronaldo pour le début de la rencontre, de peur que «CR7» ne reçoive un avertissement et soit suspendu mardi pour la réception de la Suisse, Fernando Santos a pu mesurer à quel point l'absence de son capitaine fait de sa Seleção une équipe ordinaire.
Bien sûr, les Portugais ont outrageusement dominé les 45 premières minutes, même sans Ronaldo. Mais, dans le contexte si particulier d'un match chez une toute petite nation «bunkérisée» pour l'occasion, il leur a manqué deux éléments essentiels pour faire la différence: la spontanéité et le mouvement.
Et Ronaldo est apparu...
Tout aurait sûrement été plus facile si l'arbitre avait accordé un probable penalty pour une faute sur André Silva à la 15e. Reste que les champions d'Europe n'ont longtemps pas été à la hauteur de leur rang face aux amateurs de la Principauté.
Alors Fernando Santos s'est décidé: pour le plus grand bonheur du public, Cristiano Ronaldo est apparu en tenue, brassard au bras gauche, dès le retour des vestiaires. Et la Seleção est, subitement, redevenue une belle équipe. Capable de conserver son élan dans les trente derniers mètres adverses. Et capable de marquer, à la 63e, évidemment par sa star, à l'extrême (extrême, extrême) limite du hors-jeu.
Le quinzième but de «CR7» dans cette campagne, meilleur total de l'histoire à égalité avec celui qu'affiche actuellement le Polonais Robert Lewandowski. La suite n'a été qu'une collection d'occasions en faveur de Portugais peu efficaces qui ont finalement doublé la mise par André Silva à la 86e.
Pas de casse
Il n'y a donc pas eu de casse pour le Portugal - aucun suspendu pour la rencontre de mardi à Lisbonne -, mais il ne s'en est toutefois pas fallu de beaucoup. Pour rappel, si la Seleção n'avait pas gagné, la Suisse se serait présentée à la Luz avec, déjà, son billet pour la Russie en poche. Ce qui, s'agissant des champions d'Europe en titre en déplacement en Andorre, n'aurait pas manqué de susciter de vifs débats.
Il y aura néanmoins bel et bien une «finale» du groupe B dans trois jours, avec une mission très claire pour la troisième nation au classement mondial: gagner pour sauter la case barrage.
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